Le rôle des expériences adverses de l’enfance et de la catastrophisation dans la perception de la douleur chez les patients souffrant de lombalgie chronique - 26/11/24

Resumen |
Introduction |
La lombalgie commune est une pathologie fréquente représentant un enjeu de santé publique majeur. Elle constitue l’une des principales causes d’incapacité au travail et peut évoluer vers la chronicité. Les modifications du traitement central de la douleur ont été observées chez les patients souffrant de lombalgie chronique. Cette étude visait à étudier la relation entre la catastrophisation et les expériences adverses de l’enfance et la douleur clinique ressentie chez les patients souffrant de lombalgie chronique.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale menée auprès d’un groupe de patientes ayant une lombalgie chronique. Elles ont été invitées à répondre à un auto-questionnaire via Google Forms. Les données sociodémographiques et les caractéristiques de la lombalgie ont été recueillies. L’échelle de PCS (Pain Catastrophization Scale) a été utilisée pour évaluer le niveau de catastrophisme du patient. Un score ≥30 indique un niveau élevé de catastrophisme. Les facteurs psychosociaux et les expériences adverses durant l’enfance ont été relevés. Un seuil de signification a été fixé pour un p<0,05.
Résultats |
Au total, 45 patientes âgées en moyenne de 49 ans [25–78] ont été inclus. L’IMC moyen était de 26kg/m2 [20,4–32,9]. La majorité des participantes étaient en activité professionnelle (62,2 %). Parmi elles, 78,6 % passent de longues périodes en position assise, 21,4 % effectuent des mouvements répétitifs, 14,3 % portent des charges lourdes, et 32,1 % adoptent des postures inconfortables. Sur le plan psychosocial, 40 % des patientes ont des antécédents de dépression et 33,3 % d’anxiété. La durée d’évolution moyenne de la lombalgie était de 6,6 ans [2–20]. La douleur était évaluée à 4,1/10 [0–7]. La fréquence des douleurs était quotidienne dans 5,4 % des cas, hebdomadaire dans 16,2 %, mensuelle dans 24,3 %, et rare dans 54,1 %. La majorité des patientes (54,1 %) ont réalisé des radiographies, et 25 % ont eu une imagerie de seconde intention. En ce qui concerne les traitements, 82,9 % des patientes ont reçu un traitement médical, 60 % ont eu un traitement physique, et 33,3 % ont eu une acupuncture. Une amélioration des symptômes a été rapportée dans 93,8 % des cas. La répartition des expériences adverses durant l’enfance était comme suit : abus physiques émotionnels ou sexuels (3,8 %), négligence et la violence domestique (19,2 %), insécurité économique (61,5 %), toxicomanie chez un parent (15,4 %) et la perte d’un parent (34,6 %). Selon l’échelle de catastrophisme de la douleur, le score moyen était de 10 [0–43], témoignant d’un faible niveau de catastrophisme dans 72 % des cas. Le catastrophisme était corrélé à l’évaluation de la douleur (p<0,001), à la durée d’évolution de la lombalgie (p<0,001), ainsi qu’à l’absence d’amélioration par le traitement (p<0,001). De même, les expériences adverses durant l’enfance étaient corrélées à l’évaluation de la douleur (p<0,001) et à la durée d’évolution de la lombalgie (p<0,001).
Conclusion |
Ces résultats suggèrent que des facteurs psychosociaux liés aux expériences de vie et le catastrophisme de la douleur étaient associés à la pérennisation de la lombalgie. Ces facteurs présentent ainsi des cibles potentielles de traitement.
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Vol 91 - N° S1
P. A350-A351 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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