Le risque d’ostéonécrose de la mâchoire chez un patient atteint d’ostéoporose sous inhibiteur de la résorption avant chirurgie buccodentaire est négligeable quand le seuil de sCTX est ≥ 260 pg/mL - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Notre objectif était de déterminer les seuils sériques du télopeptide C-terminal du collagène de type I (sCTX) prédictifs d’un risque minimal d’ostéonécrose de la mâchoire liée aux médicaments (MRONJ) chez les patients sous inhibiteur de la résorption (IR) avant chirurgie buccodentaire.
Matériels et méthodes |
Une revue systématique de la littérature a été effectuée dans MEDLINE, EMBase et la Cochrane Library jusqu’en septembre 2023 pour des études cas-témoins, prospectives et rétrospectives qui ont évalué les niveaux de sCTX chez des patients exposés à des IR avant une chirurgie buccodentaire. Nous avons extrait les données à l’aide d’un formulaire prédéterminé. La méta-analyse a suivi les recommandations PRISMA-DTA et est enregistrée dans PROSPERO (CRD42024502830). L’analyse descriptive et la méta-analyse des percentiles a identifié 95e, 97,5e et 99e percentiles avec un modèle à effets aléatoires avec pondération par DerSimonian et Laird (logiciel RStudio [v. 4.2.0]). Ces trois percentiles ont été calculés à des fins exploratoires. Cependant, notre objectif principal était d’établir le seuil de sécurité, défini par le 99e percentile, représentant le point au-delà duquel 1 % des patients traités par IR développent une MRONJ après une chirurgie buccodentaire.
Résultats |
Sept études portant sur 1281 patients ont été incluses. La majorité des patients (96 %) étaient traités pour une ostéoporose, principalement avec des bisphosphonates oraux (94,5 %). Des données individuelles étaient disponibles pour 58 patients. Dans l’ensemble de la population de patients avec MRONJ après une chirurgie (n=113), les 95e, 97,5e et 99e percentiles de sCTX étaient respectivement de 338,0pg/mL [IC 95 % : 190,3 ; 485,7], 401,9pg/mL [IC 95 % : 191,3 ; 612,6] et 458,0pg/mL [IC 95 % : 190,4 ; 725,6]. Parmi les patients traités par bisphosphonates oraux pour l’ostéoporose (n=38), les 95e, 97,5e et 99e percentiles du sCTX étaient respectivement de 185,3pg/mL [IC 95 % : 131,3 ; 239,3], 187,4pg/mL [IC 95 % : 133,9 ; 240,8] et 188,6pg/mL [IC 95 % : 135,4 ; 241,9] (Fig. 1). La détermination de ces mêmes percentiles par une autre méthode concernant l’analyse de données individuelles a donné des résultats similaires, soit 202,0, 257,0 et 260,0pg/mL.
Discussion |
Cette méta-analyse apporte des conclusions essentielles. La situation varie significativement en fonction de l’indication pour laquelle les bisphosphonates sont prescrits. Le sCTX peut être un biomarqueur de sécurité intéressant pour prédire un faible risque de MRONJ chez les patients traités par bisphosphonates oraux pour l’ostéoporose. À l’inverse, chez les patients traités pour des affections liées au cancer, les taux de sCTX ne constituent pas un biomarqueur fiable pour l’identification de ce risque.
Conclusion |
Cette méta-analyse originale montre que chez les patients traités par bisphosphonates oraux pour l’ostéoporose, un seuil de sCTX de 260pg/mL est lié à un risque extrêmement faible de survenue de MRONJ. Elle montre aussi que chez les patients traités pour des affections liées au cancer, par IR oraux ou IV, les taux de sCTX ne constituent pas un biomarqueur fiable pour l’identification de ce risque.
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Vol 91 - N° S1
P. A332 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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