L’arthrose est une maladie dégénérative très fréquente et invalidante qui intéresse diverses localisations (genoux, hanches, rachis…). L’atteinte peut être unifocale ou multifocale. L’objectif de cette étude est d’identifier d’éventuels facteurs qui permettraient de prédire la survenue d’arthrose rachidienne chez les patients atteints de gonarthrose.

Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive et analytique incluant 511 patients suivis pour gonarthrose entre janvier 2021 et décembre 2023. Les facteurs prédictifs de survenue d’arthrose rachidienne ont été identifiés par une analyse bivariée grâce aux tests Chi² ou de Fisher pour les variables qualitatives et au test t de Student pour les variables quantitatives en utilisant le logiciel SPSS.

Parmi les 511 patients inclus dans notre étude, la moyenne d’âge était de 59,59±11,08 ans. 461 de ces patients étaient des femmes (90,2 %) et 50 étaient des hommes (9,8 %). 29 % de nos patients étaient hypertendus, 23,4 % diabétiques, 54,9 % obèses et 43,4 % sédentaires. L’arthrose rachidienne était présente chez 29,4 % (150) des patients. Lors de l’analyse bivariée, les variables associées à la survenue d’arthrose rachidienne étaient une hypertension artérielle (45,2 % vs 27 % avec un p=0,001), une dyslipidémie (53,3 % vs 27,4 % avec un p<0,001), une arthrose digitale (62,5 % vs 27,4 % avec un p<0,001), une ostéoporose (48,1 % vs 28,5 % avec un p=0,032 et une hyperuricémie (52,2 % vs 28,3 % avec un p=0,015). La prise d’AINS était également plus fréquente chez les patients ayant une arthrose rachidienne (41,6 % vs 23 % avec un p<0,001).

Notre étude a permis de conclure que la présence d’hypertension artérielle, de dyslipidémie, d’arthrose digitale, d’ostéoporose ou encore la prise d’AINS étaient significativement associés à la survenue d’arthrose rachidienne chez les patients suivis pour gonarthrose. Cependant, ces résultats devraient être vérifiés sur de plus larges échantillons.