L’injection intra-articulaire de plasma riche en plaquettes (PRP) est une avancée prometteuse en médecine régénérative pour le traitement de diverses affections y compris la gonarthrose. Notre objectif était de comparer l’efficacité sur la douleur et la fonction articulaire à un mois d’une injection versus deux injections intra-articulaires de PRP.

Nous avons inclus des patients atteints de gonarthrose de stades I à III selon la classification de Kellgren et Lawrence. Ils ont été répartis en deux groupes : le groupe A (une seule injection de PRP) et le groupe B (deux injections de PRP espacées de trois semaines). La douleur nociceptive a été évaluée avec le score EVA et la douleur neuropathique avec le score DN4. Le retentissement fonctionnel et le handicap ont été mesurés à l’aide de l’indice de Lequesne et du score KOOS, couvrant cinq domaines : douleur, symptômes, activités quotidiennes, activités sportives et de loisirs, et qualité de vie où chaque domaine est noté sur une échelle de 0 à 100 reflétant l’intensité des plaintes. Les évaluations ont été réalisées à deux temps : lors de l’injection puis à 1 mois.

Trente-quatre patients ont été inclus dans le groupe A et 23 patients dans le groupe. L’âge moyen était de 63 ans [48–76] dans le groupe A et de 64 ans [52–76] dans le groupe B avec un sex-ratio de 0,21 dans le groupe A et 0,09 dans le groupe B. La répartition des types de gonarthrose dans le groupe A montrait une gonarthrose fémoro-tibiale dans 30,8 % des cas, fémoro-patellaire dans 15,4 % des cas et tricompartimentale dans 53,8 % des cas tandis que le groupe B comprenait 31,3 % de gonarthrose fémorao-tibiale, 12,5 % fémoro-patellaire et 56,3 % tricompartimentale. La durée d’évolution était en moyenne de 7 ans [1–20] dans les deux groupes. Dans le groupe A, une amélioration statistiquement significative a été observée pour les scores de douleur EVA et DN4, ainsi que pour l’indice de Lequesne. Dans le groupe B, une amélioration significative a été notée non seulement pour ces mêmes scores, mais également pour tous les domaines du score KOOS (Tableau 1).

Notre étude suggère que dans la gonarthrose, deux injections de PRP sont plus efficaces à court terme sur la douleur et sur la fonction articulaire qu’une seule injection.