Le tofacitinib et le baricitinib réduisent in vitro le catabolisme, l’inflammation et la fibrose dans les chondrocytes, les fibroblastes synoviaux et les explants de membrane synoviale de patients arthrosiques - 26/11/24

Resumen |
Introduction |
L’arthrose est caractérisée par une dégradation du cartilage, mais aussi par des phénomènes inflammatoires et fibrotiques. Les traitements actuels offrent une efficacité limitée, soulignant le besoin de nouvelles thérapeutiques. Nous évaluons les effets de deux inhibiteurs de Janus kinase (JAK), le tofacitinib et le baricitinib, sur plusieurs paramètres physiopathologiques de l’arthrose (anabolisme/catabolisme, inflammation et fibrose).
Matériels et méthodes |
Des chondrocytes, des fibroblastes synoviaux et des explants de membrane synoviale ont été extraits d’articulations de patients arthrosiques subissant une chirurgie prothétique de genou ou de hanche. Les cellules et tissus récoltés ont été cultivés avec deux inhibiteurs de JAK (tofacitinib ou baricitinib), avec ou sans stimulation supplémentaire (IL-1β : stimulus pro-inflammatoire ; TGF-β : stimulus pro-fibrotique). Les niveaux de p-STAT1, p-STAT3, SOX9 et α-SMA ont été évalués par Western blot tandis que l’expression des gènes SOX9, COL2A1, ACAN, ACTA2, CTGF et COL3A1 a été examinée par RT-qPCR. Les taux de sécrétion d’IL-6, MMP-1, MMP-3 et MMP-13 ont été mesurés dans les surnageants par ELISA.
Résultats |
Les deux inhibiteurs de JAK réduisent la phosphorylation de STAT1 et STAT3 dans les fibroblastes synoviaux (p-STAT1 : 1 et 10μM, p<0,01 ; p-STAT3 : 1 et 10μM, p<0,0001) et les chondrocytes arthrosiques (p-STAT1 : 10μM, p<0,05 ; p-STAT3 : 1 et 10μM, p<0,01). Les deux inhibiteurs de JAK augmentent les paramètres d’anabolisme du cartilage et réduisent les paramètres de catabolisme : les stimulations par tofacitinib ou baricitinib augmentent l’expression des facteurs anaboliques SOX9, COL2A1, et ACAN, et réduisent les niveaux de MMP-13 et MMP-3 dans les chondrocytes arthrosiques (p<0,05). Les deux inhibiteurs de JAK modulent l’inflammation de la membrane synoviale : tofacitinib ou baricitinib réduisent la sécrétion spontanée d”IL-6 et de MMP-1 par les explants synoviaux des patients atteints d’arthrose (p<0,01) et les niveaux sécrétés d’IL-6 et de MMP-1 par les fibroblastes arthrosiques stimulés par l’IL-1β (p<0,05), tandis qu’aucune différence significative n’est observée pour la sécrétion spontanée de ces cytokines par les fibroblastes synoviaux arthrosiques non stimulés. Enfin, la stimulation par le baricitinib diminue certains marqueurs fibrotiques : l’expression de l’α-SMA, l’expression du gène ACTA2 et les niveaux de CTGF sont diminués dans les fibroblastes synoviaux arthrosiques stimulés par le TGF-β.
Discussion |
Le tofacitinib et le baricitinib modulent plusieurs caractéristiques physiopathologiques de l’arthrose en favorisant les processus anaboliques dans le cartilage, en réduisant l’inflammation synoviale et en atténuant les paramètres de fibrose.
Conclusion |
Ces résultats démontrent l’effet pléiotrope du tofacitinib et du baricitinib et prouvent leur intérêt comme option thérapeutique pour la prise en charge de l’arthrose.
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Vol 91 - N° S1
P. A315 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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