Évaluation des pratiques alimentaires chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) : résultats d’une enquête auprès d’une association de patients - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
L’objectif de ce travail est d’évaluer les pratiques alimentaires des patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC).
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude descriptive et analytique réalisée par l’Association marocaine de recherche et d’aide aux rhumatisants (AMRAR) en collaboration avec l’Association marocaine des polyarthritiques et spondyloarthritiques (AMPS).
Les patients ont complété un questionnaire validé et testé en pilote, recueillant des informations sur les données sociodémographiques, les caractéristiques des RIC, les modifications alimentaires effectuées, ainsi que toute interruption du traitement médicamenteux en lien avec ces ajustements.
Résultats |
Parmi, 200 patients ont participé à l’enquête (âge moyen de 48,3±14,2 ans, 77 % de sexe féminin, 24,5 % analphabètes). Les patients étaient suivis pour PR, SPA, rhumatisme psoriasique, et rhumatisme inconnu dans respectivement 59,5 %, 25,5 %, 3 %, et 12 % des cas.
Parmi les patients interrogés 29,5 % ont déclaré avoir changé leurs pratiques alimentaires à l’annonce du diagnostic de RIC, avec adoption de différents régimes alimentaires qui sont par ordre décroissant : le régime méditerranéen, le régime sans sucre, le régime sans lactose, le régime végétarien, le régime sans gluten, et le régime cétogène dans respectivement 53 %, 46,2 %, 25,6 %, 15,4 %, 10,3 % et 3,4 % des cas.
On note également que 12 % de ces patients ont diminué la dose de leurs médicaments du RIC, et que 3,5 % ont arrêté leurs médicaments sans concertation avec leur rhumatologue traitant.
La Fig. 1 montre les changements alimentaires rapportés par les patients dès l’annonce de leur diagnostic de RIC. Plus de la moitié des patients ont diminué leur consommation d’aliments gras (52,7 %), de viandes rouges (55,5 %) et de sucre blanc (51,4 %). Environ 30 % des patients ont arrêté la consommation des aliments gras et des produits laitiers, tandis que 20,5 % ont cessé de consommer les viandes rouges. En revanche, la majorité des patients a augmenté la consommation d’aliments faisant partie du régime méditerranéen tels que l’huile d’olive (71,2 %), les légumes (68,5 %), les fruits (65,1 %) et les poissons (58,2 %).
Conclusion |
Cette étude donne un aperçu global sur les pratiques alimentaires chez les patients atteints de RIC dans le contexte marocain. Les résultats montrent des écarts par rapport aux recommandations de bonne pratique. Il est nécessaire de mettre en place des protocoles d’éducation thérapeutique pour une prise en charge nutritionnelle adaptée au contexte marocain.
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Vol 91 - N° S1
P. A284 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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