Cinétique de l’inflammation et de la fibrose hépatique et effet d’un traitement précoce par anti-IL17A dans le modèle d’arthrite induite à l’adjuvant - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
L’axe IL-23/TH17 est au cœur de la physiopathologie des spondyloarthrites (SpA) mais elle intervient également dans celle de la stéatose hépatique et de sa progression vers la fibrose. L’objectif de ce travail est d’évaluer dans le modèle d’arthrite induite à l’adjuvant (AIA) la présence d’une inflammation et d’une fibrose hépatique en fonction de l’inflammation articulaire et d’étudier l’effet d’un traitement précoce par anti-IL-17A.
Matériels et méthodes |
L’arthrite a été induite chez des rats Lewis mâles de 6 semaines par une injection sous-cutanée à la base de la queue de Mycobacterium butyricum inactivé mis en suspension dans de l’adjuvant incomplet de Freund (groupes AIA). À différents temps de l’arthrite (J4 post-induction : phase préclinique, J11 : apparition de l’arthrite, J30 : phase aiguë et J90 : phase de résolution), l’inflammation intrahépatique a été évaluée par l’expression d’ARNm de cytokines pro-inflammatoires (TNFα, IL-6, IL-17A, IL--23p19, IL-33) par RTqPCR, et par la détection des lymphocytes T (CD3+) et lymphocytes T auxiliaires (CD4+) par immunohistochimie. La fibrose a été évaluée par analyse de l’expression hépatique de TGFβ par RTqPCR, par le rapport sérique ASAT/ALAT sanguin et par histologie après coloration au rouge picrosirius. Ces mêmes analyses ont été réalisées chez des rats contrôles non arthritique, et chez des rats AIA traités par secukinumab (20mg/kg/3j par voie intrapéritonéale).
Résultats |
Comparés aux contrôles, les rats AIA présentent une inflammation hépatique précoce, dès le stade préclinique, et durable (Figure 1). Dès J4, une surexpression de TNFα et de l’IL-33 est mesurée, complété par celle de l’IL-17A et de l’IL-23p19 à partir du début de l’arthrite (p<0,015). À la phase aiguë, le TNFα, l’IL-33 et l’IL-17A sont toujours surexprimés ; alors qu’à la résolution, seul le TNFα et l’IL-33 le sont encore. Concernant la fibrose hépatique, elle est histologiquement présente à tous les temps (p<0,05), résultat conforté par une surexpression du gène codant le TGFβ à J11 (p<0,001), J30 (p=0,06, NS) et J90 (p<0,001). En revanche, le rapport ASAT/ALAT n’est significativement augmenté qu’au stade d’apparition de l’arthrite (J11, p<0,0001). Un traitement préventif par sécukinumab n’a pas modifié l’expression génique hépatique des cytokines pro-inflammatoires des rats AIA. En revanche, le traitement a augmenté la quantité de LT-CD3+ et CD4+ hépatique à J11 (p<0,05), ainsi que l’expression de l’ARNm du TGFβ (p<0,01), en comparaison aux AIA non traités (Figure 2).
Conclusion |
Nos résultats démontrent l’existence d’une inflammation et d’une fibrose hépatique précoce dans un modèle murin d’arthrite réactionnelle. L’administration, en mode préventif, d’un anti-IL17 n’a pas réduit ces anomalies, mais les a au contraire partiellement majorées. Ces données ne sont pas en faveur d’un rôle important de l’IL17 dans l’initiation des anomalies hépatiques associées aux SpA, mais encouragent à mieux comprendre le rôle d’autres cytokines, TNF et IL-33, dans leur physiopathologie.
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Vol 91 - N° S1
P. A257 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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