Facteurs de risque d’ostéoporose dans une cohorte de 1160 patients porteurs d’une gammapathie monoclonale de signification indéterminée - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
La gammapathie monoclonale de signification indéterminée (MGUS) est un facteur de risque de fracture ostéoporotique axiale et périphérique. Le rôle des caractéristiques de la gammapathie (type de chaîne et de chaîne légère, poids de la protéine monoclonale) sur le sur-risque de fracture diverge selon les études publiées jusqu’à présent, toutes rétrospectives. L’objectif de notre étude prospective était d’identifier les facteurs de risque d’ostéoporose dans une population de patients porteurs de MGUS très bien phénotypés sur le plan osseux et hématologique.
Patients et méthodes |
L’étude GREMOS (Gammapathie monoclonale et REModelage OSseux) est une étude prospective et monocentrique incluant des patients atteints de MGUS de découverte récente. Tous les patients ont eu le même bilan hématologique et osseux (données cliniques, données biologiques, radiographies du rachis, absorptiométrie bi-photonique à rayons X). Nous avons analysé les facteurs associés à l’ostéoporose densitométrique, aux fractures vertébrales ostéoporotiques et à l’ostéoporose globale (comportant les fractures et la densité osseuse basse) parmi les patients porteurs de MGUS IgM et les patients porteurs de MGUS non-IgM (IgG+IgA).
Résultats |
1160 patients ont été inclus : 620 hommes (53,4 %) et 540 femmes (46,6 %). L’âge moyen était de 67,8±11,9 ans. La répartition des MGUS était la suivante : 353 IgM (30,3 %), 606 IgG (52,3 %), 126 IgA (10,9 %), 75 avec double isotype de chaîne lourde (6,5 %) et 4 MGUS à chaînes légères. Les chaînes légères se répartissaient comme suit : 724 chaînes légères κ (62,4 %), 371 chaînes légères λ (32,0 %) et 65 associations κ+λ (5,6 %). 76 patients (6,6 %) avaient au moins une fracture vertébrale lombaire ou thoracique prévalente et 128 patients au total avaient au minimum une fracture ostéoporotique. 161 patients (13,9 %) avaient un T-score de DMO≤−2,5. Au total, 268 patients (23,1 %) avaient une ostéoporose globale. Dans les MGUS IgM et non IgM, le sexe féminin, l’âge et l’IMC étaient significativement et indépendamment associés au risque d’ostéoporose globale. Parmi les caractéristiques des MGUS, la concentration du pic monoclonal était également associée de manière indépendante au risque d’ostéoporose globale dans les MGUS IgM mais pas au risque de fracture vertébrale ni au risque d’ostéoporose densitométrique. Le T-score≤−2,5 et le TBS étaient associés à la prévalence des fractures vertébrales.
Discussion |
Le type de chaîne lourde et de chaîne légère n’est pas associé à l’ostéoporose. La protéine monoclonale pourrait être associée au risque d’ostéoporose dans les MGUS IgM mais nos résultats sont limités par le faible nombre de gammapathie avec pic monoclonal>10g/L et par la réalisation non systématique du prélèvement médullaire.
Conclusion |
Une ostéoporose est diagnostiquée chez un patient sur quatre au diagnostic de MGUS. Les facteurs de risque classiques d’ostéoporose (sexe féminin, âge, IMC) sont retrouvés dans cette population.
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Vol 91 - N° S1
P. A25 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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