Efficacité du valaciclovir en prévention du zona sous anifrolumab - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Il existe un surrisque infectieux dans le lupus systémique, notamment de zona, particulièrement chez les patients ayant des autoanticorps anti-interféron alpha et traités par immunosuppresseurs [1 , 2 ]. L’anifrolumab, un anticorps monoclonal antirécepteur des interférons de type I, augmente aussi le risque de zona dans le lupus systémique [3 ]. Il n’existe pas de recommandations sur la prévention du zona par valaciclovir en association à un traitement par anifrolumab. Les objectifs de cette étude étaient de : 1/ évaluer la fréquence de survenue de zona sous anifrolumab en vie réelle ; 2/ analyser le potentiel bénéfice d’un traitement prophylactique par valaciclovir contre le zona.
Patients et méthodes |
Cette étude rétrospective multicentrique a inclus des patients avec un lupus traité par anifrolumab depuis au moins 3 mois entre novembre 2021 et juillet 2024 dans des services français de médecine interne, dermatologie et rhumatologie.
Résultats |
Cent trente deux patients, d’âge moyen 42,0±12,4 ans, ont été inclus dont 92 % de femmes. Parmi eux, 87 patients (65,9 %) ont reçu un traitement préventif par valaciclovir. La posologie de valaciclovir était de 500mg/j pour 69 patients et de 1000mg/j pour 18 patients. Deux patients avaient reçu le vaccin vivant atténué et aucun n’avait reçu le vaccin recombinant. Treize (9,8 %) des patients avaient un antécédent de zona avant le début de l’anifrolumab. Quatorze patients ont arrêté le traitement durant le suivi pour : inefficacité (n=10), désir de grossesse (n=2) ou infection (n=2). Durant le suivi médian de 234jours (158–287,5), 4 patients ont développé un zona à 31, 164, 276 et 432jours du début du traitement. Ces 4 patients n’avaient pas d’antécédent de zona et n’avaient pas de prévention par valaciclovir. En analyse univariée, le risque de zona était donc plus faible dans le groupe traité par valaciclovir (p=0,01). La localisation du zona était la suivante : lombaire (n=2), cervical (n=1) et intercostal (n=1). En association à l’anifrolumab, ces patients étaient aussi traités par de l’hydroxychloroquine seule (n=2), ou en association avec des corticoïdes (n=2) et du mycophenolate mofétil (n=2). Aucun de ces zonas n’a été considéré comme sévère et aucun des patients n’a été hospitalisé ou n’a arrêté le traitement suite au zona. Un patient a présenté des douleurs post-zostériennes.
Conclusion |
Cette étude est limitée par son caractère observationnel et par le faible nombre de zonas survenus durant le suivi. Malgré ces limites, elle confirme l’existence d’une proportion significative de patients sans traitement préventif présentant un zona sous anifrolumab. Elle suggère également qu’un traitement prophylactique par valaciclovir est efficace dans la prévention du zona chez des patients avec un lupus sous anifrolumab. Ce résultat est particulièrement intéressant pour les patients qui ne peuvent pas recevoir le vaccin recombinant ou pour lesquels il n’est pas disponible.
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Vol 91 - N° S1
P. A249-A250 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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