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Efficacité du valaciclovir en prévention du zona sous anifrolumab - 26/11/24

Doi : 10.1016/j.rhum.2024.10.121 
L. Trefond 1, , F. Chasset 2, M. Jachiet 3, C. Livideanu 4, T. Barba 5, S. Faguer 6, J. Henry 7, G. Richard-Colmant 8, S. Roque 9, R. Monteiro 10, K. Chevalier 11, E. Lazaro 12, L. Sailler 13, A. Audemard 14, T. Moulinet 15, N. Abisror 16, N. Costedoat-Chalumeau 17, P.Y. Jeandel 18, D. Bessis 19, M. Scherlinger 20, C. Richez 21, A. Lanteri 22, N. Belhomme 23, J. Hadjadj 24, J. De La Rochefoucauld 25, N. Ait Abdallah 25, C. Lesort 26, D. Kottler 27, J. Campagne 28, C. Saint-Pastou Terrier 29, P. Smets 30, M. André 30, J.D. Bouaziz 3, A. Mathian 31, Z. Amoura 31
1 Médecine Interne, CHU de Clermont-Ferrand, site Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France 
2 Service de dermatologie, hôpital Tenon, Paris, France 
3 Dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris, France 
4 Dermatologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
5 Médecine Interne, hôpital Edouard-Herriot, Lyon, France 
6 Néphrologie, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
7 Service de rhumatologie, hôpital Bicêtre, Le Kremlin-Bicêtre, France 
8 Médecine Interne, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
9 Médecine Interne, AP–HM, Marseille, France 
10 Médecine Interne, CHU de Dijon, Dijon, France 
11 Médecine interne, hôpital Henri-Mondor, Créteil, France 
12 Médecine interne, centre hospitalier universitaire de Bordeaux, Bordeaux, France 
13 Médecine interne, CHU de Toulouse, Toulouse, France 
14 Médecine interne, CHU de Tours, Tours, France 
15 Médecine interne, CHRU de Nancy – hôpitaux de Brabois, Vandœuvre-lès-Nancy, France 
16 Médecine interne, hôpital Saint-Antoine, AP–HP, Paris, France 
17 Médecine interne, hôpital Cochin, Paris, France 
18 Médecine interne, CHU de Nice, Nice, France 
19 Dermatologie, hôpital Saint-Eloi, Montpellier, France 
20 Service de rhumatologie, CHU de Strasbourg – hôpital de Hautepierre, Strasbourg, France 
21 Service de rhumatologie, CHU de Pellegrin, Bordeaux, France 
22 Médecine interne, CH d’Antibes, Antibes, France 
23 Medecine interne et immunologie clinique, CHU de Rennes, Rennes, France 
24 Service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine (AP–HP), Paris, France 
25 Médecine interne 2, groupement hospitalier Pitié-Salpêtrière, Assistance publique–Hôpitaux de Paris (AP–HP), Paris, France 
26 Dermatologie, hôpital Edouard-Herriot, hospices civils de Lyon, Lyon, France 
27 Dermatologie, CHU de Caen, Caen, France 
28 Médecine interne, hôpital Robert-Schuman, Metz, France 
29 Médecine interne, CHU de La Réunion, Saint-Pierre-la-Réunion, France 
30 Médecine interne, CHU Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France 
31 Médecine interne, hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Il existe un surrisque infectieux dans le lupus systémique, notamment de zona, particulièrement chez les patients ayant des autoanticorps anti-interféron alpha et traités par immunosuppresseurs [1, 2]. L’anifrolumab, un anticorps monoclonal antirécepteur des interférons de type I, augmente aussi le risque de zona dans le lupus systémique [3]. Il n’existe pas de recommandations sur la prévention du zona par valaciclovir en association à un traitement par anifrolumab. Les objectifs de cette étude étaient de : 1/ évaluer la fréquence de survenue de zona sous anifrolumab en vie réelle ; 2/ analyser le potentiel bénéfice d’un traitement prophylactique par valaciclovir contre le zona.

Patients et méthodes

Cette étude rétrospective multicentrique a inclus des patients avec un lupus traité par anifrolumab depuis au moins 3 mois entre novembre 2021 et juillet 2024 dans des services français de médecine interne, dermatologie et rhumatologie.

Résultats

Cent trente deux patients, d’âge moyen 42,0±12,4 ans, ont été inclus dont 92 % de femmes. Parmi eux, 87 patients (65,9 %) ont reçu un traitement préventif par valaciclovir. La posologie de valaciclovir était de 500mg/j pour 69 patients et de 1000mg/j pour 18 patients. Deux patients avaient reçu le vaccin vivant atténué et aucun n’avait reçu le vaccin recombinant. Treize (9,8 %) des patients avaient un antécédent de zona avant le début de l’anifrolumab. Quatorze patients ont arrêté le traitement durant le suivi pour : inefficacité (n=10), désir de grossesse (n=2) ou infection (n=2). Durant le suivi médian de 234jours (158–287,5), 4 patients ont développé un zona à 31, 164, 276 et 432jours du début du traitement. Ces 4 patients n’avaient pas d’antécédent de zona et n’avaient pas de prévention par valaciclovir. En analyse univariée, le risque de zona était donc plus faible dans le groupe traité par valaciclovir (p=0,01). La localisation du zona était la suivante : lombaire (n=2), cervical (n=1) et intercostal (n=1). En association à l’anifrolumab, ces patients étaient aussi traités par de l’hydroxychloroquine seule (n=2), ou en association avec des corticoïdes (n=2) et du mycophenolate mofétil (n=2). Aucun de ces zonas n’a été considéré comme sévère et aucun des patients n’a été hospitalisé ou n’a arrêté le traitement suite au zona. Un patient a présenté des douleurs post-zostériennes.

Conclusion

Cette étude est limitée par son caractère observationnel et par le faible nombre de zonas survenus durant le suivi. Malgré ces limites, elle confirme l’existence d’une proportion significative de patients sans traitement préventif présentant un zona sous anifrolumab. Elle suggère également qu’un traitement prophylactique par valaciclovir est efficace dans la prévention du zona chez des patients avec un lupus sous anifrolumab. Ce résultat est particulièrement intéressant pour les patients qui ne peuvent pas recevoir le vaccin recombinant ou pour lesquels il n’est pas disponible.

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Vol 91 - N° S1

P. A249-A250 - décembre 2024 Regresar al número
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  • Analyse des infiltrats immunitaires focaux des glandes salivaires accessoires au cours du syndrome sec secondaire à la sclérodermie systémique
  • L. Sériau, D. Cornec, S. Hillion, A. Lescoat, F. Zimmermann, M. Frutoso
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  • L’interprétation des biopsies de glandes salivaires accessoires est sujette à variabilité et nécessite le recours à un pathologiste référent pour un diagnostic fiable de la maladie de Sjögren
  • W. Mebtouche, T. Lazure, R. Belkhir, J. Henry, R. Seror, E. Bergé, X. Mariette, G. Nocturne

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