Analyse des infiltrats immunitaires focaux des glandes salivaires accessoires au cours du syndrome sec secondaire à la sclérodermie systémique - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Le syndrome sec est un symptôme retrouvé chez 60 % des patients atteints d’une sclérodermie systémique (SSc). Ce dernier peut survenir isolement ou dans le cadre d’un syndrome de chevauchement entre la SSc et une maladie de Sjögren (SjS). La physiopathologie de la SSc repose sur la triade fibrose – vasculopathie – infiltrat immunitaire à la fois inné et adaptatif, mais les mécanismes mis en jeu dans l’atteinte glandulaire salivaire sont mal identifiés. Ce syndrome sec est en revanche mieux compris dans la SjS, où l’on retrouve notamment des infiltrats immunitaires dispersés ou organisés sous forme d’agrégats focaux lymphocytaires aussi appelés focus. L’objectif de ce travail est de caractériser et de comparer des infiltrats immunitaires des glandes salivaires accessoires entre ces deux maladies auto-immunes ainsi que dans les cas de syndrome de chevauchement et chez les patients atteints d’un syndrome sicca isolé.
Matériels et méthodes |
Analyse en immunohistochimie multiplex (CD20, CD3, CD138, CD68) des infiltrats immunitaires focaux de biopsie de glandes salivaires accessoires (BGSA) de 21 patients (3 sicca, 4 SSc, 9 SjS et 5 syndromes de chevauchement).
Résultats |
Il existe des focus dans tous les groupes mais sont plus rares (nombre de BGSA avec présence focus : sicca n=1/3, SSc n=2/4, SjS n=7/9, chevauchement n=5/5), moins nombreux par glande (nombre moyen de focus par BGSA positive : sicca n=4 ; SSc n=2 ; SjS n=5,85 et chevauchement n=6,6) et moins grands dans les groupes SSc et sicca (ratio surface totale des focus/surface totale parenchyme glandulaire : sicca=0,021, SSc=0,057, SjS=0,060 et chevauchement=0,115). Les focus se composent dans le groupe sicca de 11 % de plasmocytes (CD138+), 37 % de lymphocytes B (LB) (CD20+), 49 % de lymphocytes T (LT) (CD3+) et 3 % de macrophages (MP) (CD68+) ; dans le groupe SSc de 21 % de plasmocytes, 20 % de LB, 56 % de LT et 3 % de MP ; dans le groupe SjS de 21 % de plasmocytes, 32 % de LB, 43 % de LT et 5 % de MP ; et dans le groupe chevauchement de 16 % des plasmocytes, 36 % de LB, 44 % de LT, et 4 % de MP. Dans le groupe sicca et SSc la proportion de LT est plus importante, aux dépends des LB dans le groupe SSc, et aux dépends des plasmocytes dans le groupe sicca. L’analyse de proximité des différents types cellulaires objective un profil d’interactions cellulaires différents dans les focus de SSc, avec notamment les MP et des LT se clustérisant ensemble.
Discussion |
Les focus retrouvés dans les BGSA des SSc diffèrent de ceux des autres groupes : plus rares, plus petits, pourcentage plus faible de LB, plus élevé de LT et une proximité forte LT et des MP suggérant un mécanisme collaboratif de ces types cellulaires. Un travail est en cours afin de permettre une caractérisation plus fine des sous-types cellulaires de ces infiltrats ainsi que l’identification des différents pathways actifs dans les focus de ces patients, à l’aide d’une analyse immunofluorescence multiplex (Orion, Rarecyte) et en transcriptomique spatiale (10xGenomis).
Conclusion |
Les focus des patients sclérodermiques diffèrent des autres groupes, avec un rôle potentiel des LT et MP dans leur développement (Figure 1).
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Vol 91 - N° S1
P. A249 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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