Les différents sous-groupes de patients atteints de maladie de Sjögren sont associés à des voies physiopathologiques distinctes - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
La maladie de Sjögren est une maladie systémique hétérogène, touchant principalement les femmes. Les symptômes principaux incluent des symptômes subjectifs, dont la sécheresse buccale ou oculaire, de la fatigue et des douleurs articulaires, impactant considérablement la qualité de vie. De plus, des manifestations systémiques surviennent chez environ 30 à 50 % des patients et peuvent toucher tous les organes. Récemment, trois phénotypes distincts de patients ont été décrits à partir d’une analyse en clusters : 1/ biologiquement actifs avec peu de symptômes (BALS) ; 2/ forte activité systémique (HSA) ; 3/ symptomatiques avec faible activité systémique (LSAHS). Nous avons cherché à évaluer si ces clusters étaient associés à des biomarqueurs distincts et à la valeur pronostique de la signature IFN.
Patients et méthodes |
La cohorte ASSESS est une cohorte prospective de 20 ans de patients atteints de SjD. Les biomarqueurs suivants ont été comparés : IFN-a2, IFN-b, CXCL10, CXCL13, BAFF, IL7, CCL19 et TNF-RII. La signature IFN a été évaluée par analyse transcriptomique. Nous avons ensuite comparé l’évolution systémique et symptomatique, ainsi que le risque de nouvelle prescription d’immunosuppresseurs et de lymphome, en fonction de la signature IFN dans les trois clusters.
Résultats |
Trois cent quatre-vingt-quinze patients (94 % de femmes, âge médian 53 [43–63] ans) ont été inclus. Des niveaux plus élevés de CXCL-13, IL7 et TNF-RII ont été observés dans les clusters BALS et HSA par rapport au cluster LSAHS. Une signature IFN élevée a été principalement retrouvée dans le cluster BALS (57 % contre 48 % et 38 % dans les clusters HSA et LSAHS, respectivement). Cette signature IFN était principalement due à l’IFN de type I, avec des niveaux plus élevés d’IFN-a2. Dans le cluster BALS, une signature IFN élevée était associée à un risque accru de traitement immunosuppresseur (HR 9,38 ; IC 95 % 1,22–72,16) (Figure 1). Tous les lymphomes du cluster BALS sont survenus chez des patients avec une signature IFN élevée (Figure 2).
Conclusion |
Notre étude a démontré que notre stratification, définie par les symptômes, les signes cliniques systémiques et les données biologiques de routine, repose sur différents mécanismes physiopathologiques, en particulier l’activation des lymphocytes B et T et la voie de l’interféron alpha. L’activation de la voie interféron pourrait aider à prédire l’évolution du cluster BALS, un cluster biologique mais peu symptomatique, pour envisager une surveillance plus étroite et/ou des traitements précoces afin de prévenir les complications. Ces résultats plaident également pour une meilleure stratification des essais thérapeutiques et contribuent à la compréhension de l’hétérogénéité des patients atteints de maladie de Sjögren.
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Vol 91 - N° S1
P. A245-A246 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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