Acceptabilité de la télémédecine par les patients atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Les rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) nécessitent un suivi rapproché dans le cadre de la stratégie de « Tight Control ». Depuis le Covid-19, la télémédecine s’est développée en rhumatologie. Cependant, son acceptation par les patients fait intervenir plusieurs facteurs. L’objectif de cette étude était d’évaluer l’acceptabilité de la télémédecine chez les patients atteints de RIC et d’identifier les facteurs influençant leur volonté de l’adopter.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale incluant des patients atteints de RIC : polyarthrite rhumatoïde (PR) répondant aux critères ACR/EULAR 2010, spondyloarthrite (SpA) répondant aux critères ASAS 2009 et les rhumatismes inflammatoires indifférenciés. Les données ont été recueillies à l’aide d’une fiche préétablie colligeant les données sociodémographiques, les paramètres liés au RIC et les facteurs influençant l’acceptabilité de la télémédecine. Le seuil de signification p a été fixé à 0,05.
Résultats |
Quarante patients ont été inclus (23 cas de PR, 14 cas de SpA et 3 cas de rhumatisme indifférencié) avec un sex-ratio de 0,54 et un âge moyen de 54,3±14,8ans [16–76]. Quarante-huit pour cent des patients habitaient en zone rurale et 33 % avaient un niveau d’éducation primaire. La durée d’évolution médiane de la maladie était de 8,5±10,7ans [0,5–37]. Huit pour cent des patients étaient en rémission et 44 % avaient une maladie active au dernier suivi, avec un score moyen de DAS28-CRP égal à 4,07±1,42[1,70–6,89] pour les patients PR et des scores moyens de BASDAI et ASDAS-VS de 3,19±1,74[1–6] et 2,84±1,19[1,3–4,9] pour les patients SpA. Dix-huit patients recevaient des csDMARDs et 13 patients des biothérapies. Cinquante-huit pour cent des patients connaissaient le concept de télémédecine et seuls 33 % acceptaient ce mode de suivi. Les moyens de télécommunication les plus efficaces selon ces patients étaient les appels téléphoniques (50 %) et vidéo (33 %). Les principaux bénéfices de la télémédecine rapportés étaient la réduction des déplacements (85 %), du délai d’attente (69 %), des coûts de transport (62 %), une meilleure accessibilité des médecins dans les zones rurales (38 %), un suivi personnalisé et continu (38 %), la disponibilité des informations médicales (15 %) et la prévention des maladies contagieuses (8 %). Les principales barrières à la télémédecine étaient l’impossibilité de pratiquer un examen physique (59 %), une meilleure communication en face à face avec le médecin (59 %), l’évaluation insuffisante de la maladie (56 %), la difficulté d’utilisation des réseaux sociaux (33 %), le risque d’injoignabilité (22 %) et enfin le manque d’accessibilité à internet (19 %). L’opposition à la téléconsultation était associée aux antécédents d’hypertension artérielle (p=0,015), de diabète (p=0,010) et de dysthyroïdie (p=0,046), ainsi qu’à une forte activité de la maladie (p=0,050) et des scores plus élevés d’ASDAS-VS (p=0,05) et BASDAI (p=0,047). Il n’y avait pas d’association entre l’opposition à la télémédecine et le genre (p=0,305), l’âge (p=0,559), la zone d’habitat (p=0,906) le niveau d’éducation (p=0,234), le type de RIC (p=0,175), la durée d’évolution (p=0,417), le traitement de fond en cours (p=0,641) ou la connaissance antérieure du concept (p=0,298).
Conclusion |
Notre étude révèle une réticence des patients à adopter la télé-rhumatologie, perçue comme pratique, mais mettant en péril le contact humain. Ainsi, il est essentiel de promouvoir la complémentarité entre la télémédecine et les consultations en présentiel afin de répondre aux besoins des patients tout en intégrant les avancées technologiques.
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Vol 91 - N° S1
P. A228 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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