Les facteurs psychocognitifs influencent-ils l’observance thérapeutique dans les spondyloarthrites sous biothérapie ? - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
L’observance thérapeutique est un élément clé dans la prise en charge des patients atteints de spondylarthrite, bien qu’elle soit influencée par une variété de facteurs, notamment les aspects psycho-cognitifs. Cette étude a pour objectif d’évaluer l’observance thérapeutique aux biothérapies chez ces patients, la prévalence du catastrophisme, de la fibromyalgie, de l’anxiété et de la dépression, ainsi que leur impact sur l’adhésion au traitement.
Matériels et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale bicentrique réalisée à l’hôpital Ayachi. Les patients suivis pour une spondylarthrite, selon les critères ASAS 2009, et recevant un traitement biologique depuis au moins 03mois ont été inclus dans l’étude. Les données ont été recueillies à l’aide d’un questionnaire sous forme de Google Forms testé et validé en pilote. Le questionnaire comprenait des informations sur les paramètres sociodémographiques, les scores d’activité de la maladie, ainsi qu’une évaluation de l’observance thérapeutique à l’aide du score de Girerd (GS). Les troubles anxiodépressifs ont été évalué par le score HAD (Hospital Anxiety and Depression Scale), la fibromyalgie a été dépistée par le FIRST (Fibromyalgia Rapid Screening Tool), et le catastrophisme douloureux par le PCS (Pain Catastrophizing Scale). L’analyse statistique a été réalisée à l’aide du logiciel Jamovi.
Résultats |
Nous avons inclus 110 patients atteints de spondyloarthrite, avec un âge moyen de 39,2±11,9ans, dont 55,5 % étaient des hommes. Concernant le traitement, 82,6 % étaient sous anti-TNF, dont 31,8 % recevaient de l’infliximab, 22,7 % de l’adalimumab et 14,5 % de l’étanercept. En outre, 16,4 % étaient traités par anti-IL-17 et 0,9 % par anti-JAK. L’observance thérapeutique était bonne (GS=0) chez 53,6 % des patients, tandis que 46,4 % présentaient un problème d’observance (GS≥1). La prévalence des facteurs psycho cognitifs dans notre population était de 15,5 % pour le catastrophisme, 11,8 % pour la fibromyalgie, 5,5 % pour l’anxiété et 17,3 % pour la dépression. Il n’y avait pas de différence significative d’âge entre les deux groupes (âge moyen : 38,9±11,9ans pour GS=0 vs 39,5±12,0ans pour GS ≥ 1 ; p=0,808). De plus, l’observance n’était pas significativement différente selon le sexe (51 % pour GS=0 chez les hommes vs 59 % pour GS≥1 chez les femmes ; p=0,070). En analyse multivariée, ni l’anxiété ni la dépression ne semblent pas comme facteurs psycho-cognitifs qui affectent l’observance thérapeutique (OR=0,210 ; IC95 % 0,02–1,91 ; p=0,168 et OR=0,623 ; IC95 % 0,22–1,73 ; p=0,363, respectivement). De même, le catastrophisme (OR=0,780 ; IC95 % 0,273–2,22 ; p=0,641) n’a pas montré d’impact significatif, tout comme la fibromyalgie (OR=1,405 ; IC95 % 0,440–4,49 ; p=0,566) pour laquelle aucun lien statistiquement significatif n’a été trouvé.
Conclusion |
Presque la moitié des patients avec une spondyloarthrite avaient un problème d’observance aux biothérapies, aucun facteur psychocognitifs ne semble lié à ce problème d’observance il apparaît plutôt que l’éloignement géographique et les problèmes logistiques ont un impact plus important sur l’adhésion thérapeutique. Afin d’améliorer l’observance, il semble essentiel de dépister ces facteurs et adapter la prise en charge.
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Vol 91 - N° S1
P. A220-A221 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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