Caractéristiques et facteurs de risque de la polyarthrite rhumatoïde difficile à traiter : données d’une étude prospective - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde difficile à traiter représente un défi majeur pour le praticien rhumatologue. Plusieurs molécules de thérapie ciblée sont actuellement disponibles, cependant certains patients polyarthritiques gardent une maladie active malgré l’instauration de multiples lignes de traitement de fond ciblé. Le but de ce travail est d’identifier les facteurs de risque pouvant contribuer au développement d’une polyarthrite rhumatoïde difficile à traiter PR-DT et à en caractériser les aspects cliniques.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective incluant des patients atteints de PR diagnostiqués selon les critères ACR/EULAR 2010, suivis et traités par au moins une thérapie ciblée dans notre service de Rhumatologie depuis janvier 2022 jusqu’au juin 2024. Une PR-DT a été définie selon l’EULAR comme l’échec de trois DMARDs synthétiques biologiques ciblés (b/tsDMARDs) ou de deux b/tsDMARDs avec des cibles différentes après échec du traitement de fond conventionnel. Les données sociodémographiques, cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques étaient collectées pour chaque patient. Une analyse multivariée par régression logistique était réalisée pour déterminer les facteurs indépendamment associés à la PR-DT. Le degré de signifiance des tests statistiques était fixé à p<0,05.
Résultats |
Cent-vingt-neuf patients ont été inclus, l’âge moyen était de 44,93±12,53ans (18–70) avec une nette prédominance féminine 84,5 % (sex-ratio H/F de 0,18). La durée d’évolution de la maladie était de 10,02±7,41ans (1–40). La PR était pour la plupart érosive (70,2 %) et séropositive (68,91 %). 65,7 % des patients avaient au moins une comorbidité associée à la PR avec fréquence de l’hypertension artérielle (26,67 %), l’ostéoporose chez 24,3 % et du diabète chez 22,7 %. Les traitements de fond ciblés biologiques reçus pendant la période d’étude étaient comme suit : le Rituximab chez 56,19 %, les anti-TNF alpha ont été utilisés chez 48,06 % et le Tocilizumab chez 19,83 %. Le pourcentage des patients multi-switchers considérés comme étant PR-DT ayant reçus plus de deux biologiques était de 27,9 %. Après comparaison des caractéristiques épidémiologiques, cliniques, paracliniques et thérapeutiques entre les groupes PR-DT multi-swittchers et non multi-switchers (72,1 % non PR-DT), nos résultats ont montré que le sexe féminin (OR=1,22, IC à 95 % : 1,65–1,99, p<0,041), le début juvénile de la PR (OR=3,01, IC à 95 % : 1,25–4,33, p<0,001), la durée d’évolution de la maladie (OR=2,09, IC à 95 % : 1,13–3,089, p<0,001), l’obésité (OR=1,10, IC à 95 % : 1,05–1,37, p<0,045) et le diabète(OR=1,06, IC à 95 % : 1,22–1,57, p<0,033) étaient significativement associés à la PR-DT. Par ailleurs, aucune association significative n’a été retrouvée entre les deux groupes en comparant le reste des caractéristiques démographiques, les données cliniques, le bilan inflammatoire, le bilan immunologique, les manifestations extra-articulaires, les données radiologiques, les scores d’activité et de qualité de vie et la prise du Méthotrexate et de la corticothérapie.
Conclusion |
La présente étude souligne les particularités de la polyarthrite rhumatoïde difficile à traiter dans notre population de patients polyarthritiques. Elle permet de mettre en évidence la fréquence de cette entité particulière de PR chez le sexe féminin. Les principaux facteurs associés étaient le début juvénile de la maladie, la durée d’évolution de la PR et la présence des comorbidités associées comme l’obésité et le diabète.
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Vol 91 - N° S1
P. A161 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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