Rôle délétère des cellules MAIT dans deux modèles murins d’arthrite - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Les lymphocytes T invariants associés aux muqueuses (MAIT), ont des propriétés pro-inflammatoires et cytotoxiques. Leur interaction avec le microbiote et leur accumulation dans les sites inflammatoires, suggèrent un rôle dans les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde. L’objectif de cette étude était d’étudier le rôle des cellules MAIT dans 2 modèles d’arthrite.
Matériels et méthodes |
Le premier modèle est l’arthrite induite à la mBSA (methylated bovin serum albumin), à l’origine d’une arthrite inflammatoire très aiguë. Le deuxième, plus proche de la pathologie humaine, est la souris transgénique pour le TNFα, qui développe spontanément une polyarthrite subaiguë/chronique, très destructrice. Trois approches de modulation des MAIT ont été explorées : invalidation génique de MR1 (souris MR1 KO, déplétées en cellules MAIT), surexpression de TCR Vα19 (souris transgéniques ayant 20 fois plus de MAIT que les souris sauvages) et stratégie moléculaire avec l’acétyl-6-FP (Ac6FP), ligand antagoniste inhibant l’activation des cellules MAIT.
Résultats |
Dans le modèle mBSA, les souris MR1 KO développaient une arthrite moins sévère, tant sur le plan clinique (AUC moyen du score clinique de 4,7 chez les MR1 KO vs 9,1, p=0,0064) que histologique (score histologique moyen de 3,7 chez les MR1 KO vs 7,6, p=0,045) comparativement aux souris contrôles. À l’inverse, le souris TgVα19 présentaient une arthrite de résolution plus lente et plus prononcée en 2ème partie d’expérimentation (augmentation de l’AUC du score clinique à partir de J5, avec AUC médian à 1,25 pour les TgVα19 vs 0,75, p=0,04), avec un score histologique plus sévère (score médian de 5,5 pour les TgVα19 vs 2,5, p=0,04). Les effets de l’inhibition de l’activation des MAIT par l’Ac6FP ont également été étudiés dans ce modèle. Les souris traitées par Ac6FP avaient un pic inflammatoire diminué à J1 (score clinique moyen à 3,5 vs 4,75 chez les non traitées, p=0,04), ainsi qu’une atteinte histologique moins sévère, bien que non significative (score médian à 5 vs 9 chez les non traitées, p=0,16).
Dans le modèle TNF Tg197, malgré l’absence de différence sur le plan clinique (AUC moyenne de 19,6 chez les MR1 KO vs 26,3, p=0,455), les souris MR1 KO développaient une arthrite moins inflammatoire en échographie que les souris TNF non-MR1 KO (score médian à 11,6 vs 15,3, p=0,07, Fig. 1 A, B). De plus, les souris MR1 KO présentaient une arthrite moins érosive au micro-scanner, objectivée par un rapport BV/TV (volume osseux/volume tissulaire) plus élevé au genou (valeurs moyennes 13,1 dans le groupe MR1 KO vs 9,1, p=0,003, Fig. 1 C, D). L’analyse histologique a également révélé une arthrite moins sévère chez les souris MR1 KO (score moyen à 9 vs 14, p=0,048, Fig. 1 E, F).
Enfin, les souris TNF Tg197 traitées par Ac6FP avaient un score clinique plus faible durant tout le suivi (AUC moyenne 9,4 vs 4,5, p=0,15), comparativement aux souris non traitées.
Conclusion |
Les souris déplétées en cellules MAIT ont développé des arthrites à la mBSA et TNF moins sévères, alors que les souris avec excès de cellules MAIT ont eu une arthrite à la mBSA persistante. L’inhibition de leur activation avec l’Ac6FP semble diminuer la sévérité clinique des arthrites à la mBSA et TNF. Ces résultats suggèrent un rôle délétère des cellules MAIT dans la polyarthrite rhumatoïde et l’intérêt de les cibler à des fins thérapeutiques.
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Vol 91 - N° S1
P. A159 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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