Profil cytokinique du liquide articulaire de patients avec polyarthrite rhumatoïde - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Le liquide articulaire (LA), qui résulte de l’activation synoviale est une source intéressante pour appréhender les mécanismes physiopathologiques des maladies articulaires. Peu d’étude ont analysé les cytokines dans le LA par des approches Multiplex.
L’objectif était (1) de caractériser le profil des cytokines du LA de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (PR) en comparaison à des patients atteints d’autres rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC) ou d’arthrose, (2) de comparer ce profil à celui du sérum chez les patients PR.
Patients et méthodes |
Au total, 115 malades avec épanchement articulaire ont été étudiés : 45 patients atteints de PR, 48 autres RIC (9 rhumatismes psoriasiques, 12 spondylarthrites, 14 RIC inclassé, 13 arthrite juvénile idiopathique) et 22 arthroses. Pour 29 des patients PR, nous disposions également d’échantillons de sérum. Le dosage des 21 cytokines suivantes a été réalisé par la technologie Luminex dans le surnageant du LA±sérum : TNFα, IL-1β, IL-6, IFN-γ, IL-12, IL-17, IL-18, GM-CSF, Granzyme B, IL-15, IL-23, MMP-1, E-selectine, CCL2/MCP-1, CCL3/MIP-1α, CCL20/MIP-3α, CXCL16, IL-8, IL-7, IL-10 et IL-21.
Résultats |
L’âge moyen des patients PR était de 60±15ans, 78 % étaient des femmes. La cellularité médiane du LA était de 10 450 leucocytes totaux et 59 % PNN.
Les concentrations de TNFα, IL-1, IL-6, IFN, IL-12, IL-17, Granzyme B, MMP1, E-Selectine, IL-10, IL-21 et CCL20 étaient significativement augmentées dans le groupe PR comparativement à l’arthrose. La concentration de la plupart des cytokines était plus élevée chez les PR comparativement aux RIC, avec notamment un enrichissement pour l’IL-8, l’IL12 et le CCL3 (Fig. 1).
Les concentrations de la majorité des cytokines étaient positivement corrélées aux % PNN, et négativement aux % lymphocytes. Une analyse en clustering parmi les PR a permis de distinguer 2 profils de patients : ceux avec des concentrations élevées de cytokines avaient un LA plus inflammatoire (plus de leucocytes : 25 000 vs 10 000, p=0,0003 ; plus de PNN : 75 vs 45 %, p=0,0076), un pourcentage moindre de femmes (60 vs 100 %, p=0,08) et une CRP plus élevée (79 vs 25, p=0,02), comparés à ceux avec un profil cytokinique plus faible.
L’étude du profil du LA comparativement au sang chez 29 PR, a révélé un enrichissement cytokinique dans le LA, avec une augmentation significative des concentrations de TNFα, IL-1β, IL-6, IFN-γ, IL-17, Granzyme B, IL-23, E-Selectine, IL-7, IL-21, IL-8 et CCL20 comparativement au sang. Les corrélations entre les cytokines et les données cliniques étaient plus nombreuses dans le LA que dans le sérum, notamment pour les paramètres d’activité de la maladie (EVA, CRP, VS, DAS28) (Fig. 2).
Conclusion |
Le profil cytokinique du LA de PR, plus inflammatoire que dans les autres RIC, reflète leur physiopathologie distincte. Les corrélations positives entre cytokines et PNN, ainsi que la présence d’un sous-groupe à profil cytokinique élevé avec LA plus riche en PNN, soulignent le rôle clé des PNN dans l’inflammation. La faible corrélation entre les concentrations sériques et les données cliniques d’activité, contrairement au LA, souligne les limites des dosages sériques et l’intérêt d’étudier le LA, siège d’une inflammation accrue, pour mieux comprendre la pathologie et identifier de nouveaux biomarqueurs pronostiques.
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Vol 91 - N° S1
P. A156-A157 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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