Les taux d’AMH chez les femmes atteintes de spondylarthrite axiale sont significativement plus bas que dans la population générale : une analyse à 10 ans de la cohorte DESIR - 26/11/24

Resumen |
Introduction |
Les données sur la fertilité chez les femmes atteintes de spondylarthrite (SpA) sont rares, mais semblent indiquer une altération par rapport à la population générale. Des Résultats divergents ont été publiés concernant l’hormone anti-müllérienne (AMH), un indicateur de la réserve ovarienne, chez ces femmes. L’objectif de cette étude était d’identifier les trajectoires de l’AMH au fil du temps et leur association avec l’activité de la maladie et les traitements.
Patients et méthodes |
Il s’agissait d’une étude ancillaire de la cohorte DESIR, une étude prospective observationnelle française avec un suivi de 10 ans, incluant 381 femmes naïves de traitement par anti-TNF et en âge de procréer, atteintes de spondylarthrite axiale précoce (axSpA). Les visites de suivi étaient programmées tous les 6 mois pendant les deux premières années, puis chaque année pendant 10 ans. Les données sur l’activité de la maladie et la fertilité ont été collectées prospectivement. Les taux sériques d’AMH (ng/mL) ont été mesurés par la méthode d’électrochimiluminescence à 0, 12, 24, 60 et 120 mois. Les taux moyens d’AMH ont été comparés aux normes de laboratoire spécifiques à l’âge à l’aide de tests de Wilcoxon. Les clusters de trajectoires d’évolution d’AMH entre 18 à 45 ans ont été déterminés en utilisant la méthode des k-means, et les facteurs associés à l’évolution des taux de l’AMH au fil du temps ont été évalués par des modèles mixtes multivariés.
Résultats |
Un total de 1611 dosages d’AMH ont été réalisés chez 358 femmes sur dix ans de suivi. La valeur moyenne était de 1,62±1,95ng/mL, avec des dosages allant de 0,0014 à 21,43ng/mL. Comparativement aux normes spécifiques à l’âge, les niveaux d’AMH dans notre cohorte étaient significativement plus bas pour tous les groupes d’âge (p<0,01)–Figure 1A. Deux trajectoires de déclin de l’AMH ont été identifiées : la première (n=270) montrait un niveau d’AMH plus bas à 18 ans, suivi d’une diminution lente jusqu’à 45 ans. Le deuxième cluster (n=54) montrait des niveaux d’AMH plus élevés à 18 ans, suivis d’une diminution plus rapide jusqu’à 45 ans–Figure 1B. Aucune différence concernant l’activité de la maladie ou les traitements n’a été identifiée entre les clusters. Dans l’analyse multivariée, seul l’âge gardait une association longitudinale significative avec les variations de taux d’AMH au cours du temps (p<0,001).
Conclusion |
Les niveaux d’AMH étaient significativement plus bas dans tous les groupes d’âge chez les femmes atteintes d’axSpA précoce par rapport à la population générale. Ces résultats soulignent la nécessité de recherches supplémentaires sur les facteurs affectant la réserve ovarienne et la fertilité chez les femmes atteintes d’axSpA.
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Vol 91 - N° S1
P. A150-A151 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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