PRP versus CTC dans la lombalgie d’origine articulaire postérieure : une étude contrôlée, randomisée, en double aveugle - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Quinze à 52 % des lombalgies seraient imputables à un syndrome articulaire postérieur favorisé par une atteinte dégénérative des articulations zygapophysaires appelées aussi articulations postérieures. L’objectif principal était de rechercher la supériorité des injections de Plasma Riche en Plaquettes (PRP) sur le syndrome articulaire postérieur, comparativement aux injections de corticoïdes. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer l’efficacité du PRP en comparaison aux CTC sur la douleur, le retentissement fonctionnel, la tolérance et le recours aux soins après la prise en charge infiltrative initiale.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude de supériorité, contrôlée, randomisée (de type 1 :1), prospective, en double aveugle réalisée en France entre décembre 2021 et mai 2023. Les patients présentant un syndrome articulaire postérieur étaient randomisés pour recevoir une injection intra-articulaire des articulations postérieures douloureuses soit par PRP soit par CTC sous contrôle radiographique. Le critère de jugement principal était l’amélioration de 50 % de l’échelle numérique (EN de 0 à 10) de la douleur lombaire spontanée (sans mouvement du rachis) à 6 mois.
Résultats |
Au total 76 patients ont été inclus (moyenne d’âge 59 ans, 67 % de femmes), 4 patients ont été perdus de vue à 6 mois. À 6 mois, 6 patients du groupe PRP et 5 du groupe CTC ont présenté une amélioration de 50 % de l’EN spontanée (p=0,74). Aucune différence statistique n’a été mis en évidence sur la douleur à M3, M6, M12. Concernant, l’évaluation fonctionnelle, il existe une différence statistiquement significative dans le groupe PRP à M3 selon l’ODI (29,94±12,7 dans le groupe PRP vs 37,73±16,9 dans le groupe CTC, p=0,02) et une amélioration numérique de l’ODI qui persiste à M6 et M12. Aucune différence significative n’a été mise en évidence entre les groupes sur le degré de satisfaction après les injections. Quatre patients ont présenté des effets indésirables transitoires : 3 patients dans le groupe CTC et 1 patient dans le groupe PRP.
Discussion |
Dans cet essai clinique, les injections de PRP dans les articulations postérieures n’ont pas montré de différence significative sur l’amélioration de la douleur par rapport aux injections de CTC. Les critères de jugements secondaires n’ont pas montré de bénéfice statistiquement significatif entre les groupes, excepté pour l’évaluation fonctionnelle de l’ODI à 3 mois en faveur du groupe PRP. L’amélioration statistiquement significative de l’ODI moyen à 3 mois, correspond à une différence numérique de 8 points. Cette différence n’atteint pas le seuil prédéfini pour les différences minimales cliniquement importantes. Ce résultat n’est donc pas cliniquement pertinent. Ces Résultats ne concordent pas avec les données de la littérature qui restent encore limitées avec 3 études ayant préalablement évalué l’intérêt du PRP versus CTC dans le syndrome articulaire postérieur.
Conclusion |
Chez les patients présentant un syndrome articulaire postérieur, les injections de PRP comparées aux injections de CTC n’ont pas montré de supériorité en termes de douleur ni de différence cliniquement pertinente en termes de fonction à 6 mois. Ces Résultats ne justifient pas le recours aux injections de PRP dans les articulaires postérieures.
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Vol 91 - N° S1
P. A146 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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