Impact d’un deuxième avis via une plateforme spécialisée sur la prise en charge thérapeutique des pathologies lombaires - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Il est de plus en plus fréquent (et parfaitement compréhensible) qu’un patient prenne un second avis après une proposition thérapeutique, en particulier chirurgicale, pour une pathologie rachidienne. Nous étudié l’impact de ce 2e avis, pris via une plateforme spécialisée dans cette démarche, sur la décision thérapeutique finale.
Patients et méthodes |
Entre 2019 et 2021, 309 deuxièmes avis ont été pris sur la plateforme deuxiemeavis.fr pour une pathologie lombaire dégénérative (hernies, discopathies, sténoses). Les médecins référents sollicités ont étudié le handicap des patients à partir de questionnaires personnalisés et de leurs examens complémentaires. Nous avons analysé le taux de concordance entre les deux avis. Les patients ont été interrogés sur leur degré de satisfaction. Les coûts de prise en charge ont été étudiés selon un principe de minimisation des coûts : l’ensemble des coûts médicaux ont été pris en compte sur la base des protocoles de traitements, ainsi que les coûts de prévoyance, relatifs aux arrêts de travail. Le coût moyen du bras convergent a été considéré comme coût de référence. Nous avons ensuite comparé celui de la prise en charge préconisé par le deuxième avis à ce coût de référence. Les éventuels surcoûts ou économies générés ont été évalués par avis, convergent ou divergent et pour les seuls avis divergents. Ceux de l’assurance maladie obligatoire (AMO) ont été distingués de ceux de l’assurance maladie complémentaire (AMC).
Résultats |
69 % des avis (212 avis) étaient convergents pour 31 % (97 avis) divergents, principalement sur les stratégies thérapeutiques, retrouvées pour l’essentiel au sein des recommandations de bonnes pratiques HAS : contre-indication ou recommandation d’une chirurgie, proposition d’infiltrations, d’une prise en charge de la douleur, d’une rééducation ou orientation vers un autre spécialiste (rhumatologue, chirurgien). Certaines divergences concernaient le diagnostic ou les examens réalisés. 95 % des patients se déclaraient très satisfaits (78 %) ou satisfaits (17 %) de leur démarche pour 4 % de moyennement satisfaits et 1 % non satisfaits. Le coût moyen de la prise en charge préconisée des avis convergents était de 5122 €. En cas de 2e avis divergent, l’économie, était en moyenne de 1751 € par dossier (AMO : 1025 € et AMC : 726 €). Sur les 309 dossiers, les économies s’élèvent à 550 € par avis (AMO : 322 € et AMC : 228 €).
Conclusion |
Le recours au service d’un 2e avis via une plateforme dédiée permet de solliciter l’avis d’un médecin référent en pathologie lombaire, sans but d’interférer directement dans la prise en charge du consultant. Il est aujourd’hui sans frais pour les patients car intégralement pris en charge par les mutuelles. Dans plus de deux tiers des cas, il permet de conforter le patient dans la thérapeutique initialement proposée en confirmant le 1er avis. Dans les cas divergents, le médecin référent propose généralement un traitement moins invasif aboutissant à une réelle économie de santé, évaluée à 1751 € par cas.
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Vol 91 - N° S1
P. A144-A145 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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