Rôle de la dysbiose intestinale au cours des spondyloarthrites (SpA) : pathogénie de Ruminococcus gnavus - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Les spondylarthrites (SpA) se caractérisent par des inflammations ostéoarticulaires affectant le squelette axial et périphérique fréquemment associé à des manifestations extra-articulaires, dont les maladies inflammatoires de l’intestin (MICI). De nombreux arguments sont en faveur du rôle potentiel d’un déséquilibre du microbiote intestinal ou dysbiose dans les SpA comme cela a été démontré dans les MICI. Au cours des SpA, la dysbiose se caractérise par une augmentation au premier plan de l’abondance relative de Ruminococcus gnavus corrélée avec l’activité de la maladie. Dans cette étude, notre objectif était d’isoler des souches de R. gnavus de patients atteints de SpA et des témoins sains pour les comparer entre elles par des analyses génétiques et fonctionnelles. Nous avons notamment évalué si les souches de R. gnavus des patients atteints de SpA avaient davantage de propriétés toxiques et pro-inflammatoires que celles des témoins sains.
Patients et méthodes |
Des colonies de R. gnavus ont été isolées en chambre de Freiter à partir de biopsies coliques et des selles de patients atteints de SpA et de témoins sains. Les colonies ont été séquencées par « next generation sequencing » (NGS). Des expériences d’aérotolérance ont été réalisées pour tester la sélection de R. gnavus par l’environnement pro-inflammatoire de l’intestin au cours de la SpA. Les fonctions pro-inflammatoires de ces souches ont été évaluées par leur capacité à induire la mortalité et la production de « tumor necrosis factor » (TNF) dans des monocytes isolés de patients atteints de SpA.
Résultats |
Le taux de succès d’isolement des souches de R. gnavus a été le plus élevé à partir des biopsies coliques de patients SpA et significativement plus que chez les témoins sains (13/17, 76 % vs. 4/17, 24 % ; p=0,002). Le séquençage nous a permis d’identifier 48 souches différentes provenant de 19 patients atteints de SpA et de 4 témoins sains. Le classement phylogénétique a mis en évidence deux clades distincts, l’un enrichi en souches de patients, l’autre en souches de témoins sains. Sur le plan fonctionnel, l’aérotolérance n’était pas significativement différente entre les souches des patients et de témoins. En revanche, les souches de patients se sont révélées plus toxiques et pro-inflammatoires sur les monocytes que celles des témoins sains.
Conclusion |
L’isolement des souches de R. gnavus a été plus fréquent chez les patients atteints de SpA que chez des témoins sains, en accord avec une plus grande abondance de cette bactérie commensale chez les patients. De plus, les souches de R. gnavus isolées chez les patients atteints de SpA se sont révélées plus toxiques et pro-inflammatoires in vitro que celles de témoins sains. L’étude phylogénétique indique que ces différences de comportement pourraient être en rapport avec des particularités génétiques qui restent à préciser.
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Vol 91 - N° S1
P. A109 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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