L’induction d’un psoriasis par l’imiquimod permet de déclencher des arthrites chez les souris SKG : nouveau modèle d’étude du rhumatisme psoriasique - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Les modèles animaux reproduisant des pathologies humaines, telles que les spondyloarthrites (SpA), permettent de mieux comprendre la physiopathologie de la maladie et découvrir de nouvelles thérapies ciblées. Cependant, à notre connaissance, aucun modèle animal de rhumatisme psoriasique n’est induit à la suite de lésions psoriasiques. Des modèles animaux robustes sont nécessaires pour étudier les différentes étapes immunologiques initiales, ce qui pourrait permettre d’envisager, dans le futur, de mieux comprendre le rhumatisme psoriasique et de pouvoir l’intercepter. Les souris BALB/c avec mutation ponctuelle pour ZAP-70 (SKG) étant susceptibles de développer une spondyloarthrite après induction par du Curdlane, nous avons décidé d’évaluer si l’induction d’un psoriasis chez la souris SKG était suffisante pour développer à distance une arthrite.
Matériels et méthodes |
Nous avons induit un psoriasis par l’application de 62,5mg d’imiquimod topique (IMQ), agoniste TLR7, durant 5jours sur le dos des souris, à J0, S4 et S9 (Fig. 1A). La sévérité des lésions cutanées a été évaluée par le score mPASI. Le poids et les articulations ont été mesurés chaque semaine. Des prélèvements sanguins hebdomadaires avec analyse en cytométrie en flux ont été réalisés, ainsi qu’après chaque application d’IMQ (J5, J33, J67). Les chevilles ont été analysées par micro-scanner à la fin de l’expérience. Les différents scores quantitatifs ont été analysés à l’aide d’une ANOVA.
Résultats |
Les souris SKG et BALB/c ont développé un psoriasis clinique de sévérité comparable selon le score mPASI après 5jours d’applications d’IMQ (Fig. 1B et C). Ces lésions cutanées sont apparues précocement après la première application d’IMQ et la résolution de l’inflammation cutanée était observée pour toutes les souris une semaine après l’arrêt de l’IMQ. Après deux inductions de psoriasis, une oligoarthrite des chevilles s’est développée chez 5/10 souris SKG, ce qui n’a été observé chez aucune des souris BALBc. Une augmentation significative des diamètres des chevilles a été constatée uniquement chez les souris SKG IMQ (différence moyenne de 0,1mm, p<0,01, Fig. 1D et F). Les analyses en micro-scanner des chevilles ont mis en évidence l’existence d’appositions périostées pré-tibiales uniquement chez les souris SKG IMQ présentant une arthrite clinique (Fig. 1G). À la fin de la première série d’application d’IMQ, nous avons observé une augmentation importante des monocytes CD115+ et des lymphocytes T yδTCR+ circulants. De plus, l’augmentation des lymphocytes T yδTCR+ semblait plus élevée après la 2ème et la 3ème série d’application d’IMQ chez les souris SKG mais pas chez les souris BALB/c.
Discussion |
Nous identifions une augmentation des monocytes CD115+ et des lymphocytes yδTCR+ circulants après l’application d’IMQ dans le sang des souris SKG et BALB/c pouvant laisser suggérer une éventuelle migration de cellules immunitaires de la peau vers l’articulation. Nous devons mener des recherches plus approfondies pour déterminer l’origine et le rôle potentiel de ces cellules dans le développement de l’arthrite à médiation psoriasique chez les souris SKG.
Conclusion |
Nous proposons un nouveau modèle d’arthrite psoriasique induit par Imiquimod chez les souris SKG qui permettra de mieux explorer la physiopathogénie initiale de cette maladie.
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Vol 91 - N° S1
P. A108-A109 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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