Prévalence de l’usage des plantes médicinales toxiques chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques : implications pour l’éducation thérapeutique et la sensibilisation - 26/11/24
Resumen |
Introduction |
Cette étude vise à déterminer la prévalence de l’utilisation des plantes médicinales toxiques chez les patients marocains atteints de rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC), identifier les facteurs associés à cette pratique, et évaluer leurs perceptions envers l’usage de ces plantes.
Patients et méthodes |
Étude prospective multicentrique incluant 152 patients RIC suivis dans des hôpitaux situés dans 10 régions du Maroc. Nous avons collecté les données sociodémographiques, les plantes utilisées, les modalités d’utilisation, et les perceptions des patients à l’aide d’un questionnaire structuré, validé, et testé en pilote.
Résultats |
Au total, 152 patients ont répondu au questionnaire (âge moyen 48,2±12,8 ans, 82,2 % de femmes, 20,4 % d’analphabètes). Les patients étaient suivis pour : PR, SPA, rhumatisme psoriasique, et rhumatisme indéterminé dans respectivement 52 %, 17,8 %, 4,6 % et 25,7 % des cas. L’utilisation des plantes médicinales a été constatée chez 23 patients (15,1 %), dont 20 femmes et 3 hommes. Le Tableau 1 montre les plantes toxiques utilisées parmi ces 23 patients. Les herboristes traditionnels étaient la principale source d’acquisition des plantes (78,3 %) tandis que les informations sur les modalités d’utilisation et leurs bienfaits potentiels étaient principalement obtenues sur Internet (52,2 %). Au total, 60,9 % des patients ont utilisé ces plantes à but symptomatique et 17,4 % pour guérir le rhumatisme ; 8,7 % ont interrompu leur traitement médicamenteux. 73,9 % des patients n’ont pas informé leur rhumatologue. Vingt-six pour cent des patients ont rapporté des effets indésirables, principalement des symptômes digestifs. La Fig. 1 montre les perceptions des patients envers l’utilisation des plantes médicinales. Le genre, l’habitat, le niveau socioéconomique et l’analphabétisme n’ont pas montré d’association significative avec l’utilisation des plantes toxiques (p<0,05).
Conclusion |
Ces résultats soulignent l’importance cruciale d’intégrer des programmes d’éducation thérapeutique et de phytovigilance axés sur la sensibilisation et la prévention de l’utilisation des plantes médicinales toxiques, et adaptés au contexte marocain.
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Vol 91 - N° S1
P. A100 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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