Impact de la mise à disposition de traitements innovants dans la dermatite atopique sur la consommation des traitements immunosuppresseurs topiques et systémiques en France - 15/11/24
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Resumen |
Introduction |
En France, la prise en charge de la dermatite atopique (DA) a été révolutionnée par l’arrivée sur le marché en 2019, après une période d’accès précoce en 2017, du dupilumab, première biothérapie indiquée dans la DA. Depuis, une autre biothérapie et trois anti-JAK ont été commercialisés dans cette indication. Nous avons souhaité étudier l’impact de l’arrivée de ces traitements innovants sur le recours aux traitements immunosuppresseurs topiques et systémiques de la DA, en particulier la ciclosporine dont la toxicité à terme est bien identifiée.
Matériel et méthodes |
La délivrance des traitements d’intérêt a été étudiée de 2014 à 2023 par le biais de leur code ATC dans la base Open Medic, qui capture le nombre de boîtes/tubes délivrés en pharmacie de ville par année calendaire, et le nombre de patients différents ayant eu cette délivrance, sans précision sur l’indication. Nous avons étudié les dermocorticoïdes (DC) modérés et forts, le tacrolimus topique et la ciclosporine. Nous avons choisi de comparer deux périodes de 3ans (2014–2016 ; 2021–2023), encadrant la date de disponibilité en pharmacie de la première biothérapie (2019) et excluant 2020 (crise sanitaire). Les moyennes annuelles de ces deux périodes ont été comparées statistiquement par le test t de Student.
Résultats |
En comparant les deux périodes d’intérêt, nous avons mis en évidence une diminution significative du nombre de patients sous ciclosporine, du nombre de patients sous DC modérés, du nombre de tubes de DC modérés délivrés par an et du nombre de patients sous DC forts. Si la diminution du nombre global de tubes de DC délivrés (modérés et forts) était à la limite de la significativité (p=0,05), la variation du nombre de tubes délivrés de DC forts n’était pas significative. En revanche, une augmentation significative du nombre de patients sous tacrolimus topique et du nombre de tubes de tacrolimus délivrés par an a été observée (p<0,05).
Discussion |
L’arrivée sur le marché des nouveaux traitements de la DA s’est effectivement déjà accompagnée d’une diminution de l’utilisation de la ciclosporine et des DC, au moins modérés. L’absence de diminution pour l’instant des DC forts pourrait s’expliquer par une motivation accrue à prescrire des traitements topiques optimaux avant de retenir l’éligibilité à un traitement systémique, ou à traiter efficacement des zones résiduelles sous traitement systémique, y compris innovant, pour obtenir le blanchiment de la DA. L’augmentation de prescription du tacrolimus pourrait partager les mêmes explications, sans pouvoir exclure la participation des changements thérapeutiques dans d’autres indications comme le vitiligo.
Conclusion |
Nos données suggèrent un impact de l’arrivée des traitements innovants de la DA avec un recours moindre à la ciclosporine et aux DC modérés. Un suivi à plus long terme, aidé par l’utilisation du SNDS, sera nécessaire pour mieux quantifier et caractériser cet impact dans la population atteinte de DA.
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Vol 4 - N° 8S1
P. A327-A328 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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