Rétronychies multiples post-opératoires au cours d’une maladie d’Ollier - 15/11/24
Resumen |
Introduction |
La rétronychie est définie par un arrêt de la croissance unguéale avec pousse d’une nouvelle tablette sous l’ancienne provoquant un empilement progressif des tablettes. Elle est responsable d’une paronychie subaiguë avec xanthonychie. Elle peut être considérée comme une onychomadèse avec une évolution défavorable. Nous rapportons l’observation d’une patiente vue pour rétronychies digitales multiples après chirurgie de la main.
Observation |
Une enfant de 12 ans suivie en chirurgie orthopédique pour enchondromes multiples (maladie d’Ollier) était adressée en dermatologie pour paronychie. Elle avait bénéficié d’une chirurgie de curetage de ses enchondromes sur les phalanges proximales des 3e, 4e et 5e doigts de la main droite dans le cadre de sa pathologie. Six semaines après la chirurgie, elle développait une paronychie de l’ensemble des doigts de la main droite hormis le pouce non opéré. L’atteinte se majorait en quelques semaines avec apparition d’une xanthonychie et d’un écoulement purulent.
Les prélèvements bactériologique, mycobactériologique et mycologique étaient stériles. Le diagnostic de rétronychie postopératoire était retenu. Devant l’absence d’amélioration sous dermocorticoïdes forts, une ablation de la tablette unguéale était réalisée 5 mois après le début des symptômes et permettait enfin la guérison complète.
Discussion |
La rétronychie touche le plus souvent l’ongle de l’hallux chez l’adulte. L’atteinte digitale et multiple est exceptionnellement décrite. Un antécédent de traumatisme est souvent rapporté. Le mécanisme pathogène serait l’encastrement de l’ancienne tablette unguéale dans la région proximale de l’ongle suite à la croissance de la nouvelle tablette qui pousse vers le haut et vers l’arrière.
Dans la littérature, deux observations de rétronychies digitales multiples ont été rapportées : l’une après syndrome des loges et l’autre après un accident de la voie publique qui n’est pas détaillé. Il est intéressant de noter que seuls les doigts opérés ont développé cette rétronychie (pouce épargné). Nous évoquons le rôle du garrot et de l’ischémie relative dans la physiopathologie de l’onychomadèse puis de la rétronychie. Nous n’avons pas retrouvé d’autre cas au cours de la maladie d’Ollier, dysplasie osseuse primaire rare. Une IRM ne retrouvait pas d’enchondromes sous-unguéaux.
Conclusion |
Il s’agit du premier cas rapporté de rétronychies digitales multiples secondaire à un curetage d’enchondromes dans un contexte de maladie d’Ollier, maladie due à des mutations somatiques mais non familiale, à l’origine d’endochondromes multiples.
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Vol 4 - N° 8S1
P. A302 - décembre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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