An exploratory study of blind spot bias in psychiatrists: The value of mindfulness and ethical skills’ - 07/11/24
Étude exploratoire du biais d’angle mort chez les psychiatres : intérêt de la mindfulness et des compétences éthiques
Abstract |
Introduction |
Psychiatry is an area of medicine that is particularly exposed to the risks of cognitive bias, notably because diagnosis is subjective. However, psychiatrists may develop psycho-cognitive skills that protect against bias, as the reflective approach to their patients favors the activation of system 2 (logical) as opposed to system 1 (intuitive) processes. Furthermore, the collegial practices found in psychiatry, a consequence of the ethical questions psychiatrists must address, can also mitigate the impact of bias. On the other hand, clinical ethics committees have adopted structured deliberation practices that aim to improve collective decision-making and limit the cognitive biases associated with groupthink.
Objective |
The primary aim was to compare blind spot bias in a group of psychiatrists and a group of ‘ethicists’, experts in group deliberation. The secondary objective was to study the distribution of skills influencing the balance between systems 1 and 2 (notably, ethical deliberation, feeling of efficacy, mindfulness, and values) in both groups. The general hypothesis is that psychiatrists are less prone to blind spot bias and are more competent in the skills studied.
Methods |
This descriptive, cross-sectional study was conducted from April 2022 to May 2023. Thirty-two psychiatrists were recruited from several French hospitals, along with 20 ‘ethicists’. All participants completed the following self-administered questionnaires: the Bias Blind Spot Scale (French version), the Euro Moral Case Deliberation (Euro-MCD, ethical skills), Bandura's self-efficacy scale (self and collective efficacy), the Freiburg Mindfulness Inventory (mindfulness), and the Schwartz Value Survey (values).
Results |
The ratio of self/other blind spot bias was lower in the ‘ethicists’ group than the psychiatrists’ group (P<0.001). Euro-MCD scores were higher (P<0.001) and psychiatrists tended to have a better sense of collective efficacy (P=0.08). No significant difference was found between the two groups for total mindfulness or presence and acceptance sub-scores. Scores for hedonic value were higher among psychiatrists (P<0.02).
Conclusion |
The results do not confirm our hypotheses. There is less evidence of blind spot bias among our sample of ‘ethicists’, who are experts in group deliberation, than psychiatrists, who have experience of the patient/physician dyad. The ethical skills that are developed within the formal deliberation process seem particularly interesting in terms of reducing cognitive bias.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
La psychiatrie est une spécialité particulièrement exposée aux risques de biais cognitifs notamment par la subjectivité des diagnostics. Pourtant, les psychiatres pourraient avoir développé des compétences psycho-cognitives susceptibles d’être protectrices vis-à-vis des biais par la posture réflexive de leur pratique favorable à la pensée analytique (système 2), par opposition à la pensée intuitive basée sur des heuristiques (système 1). La collégialité souvent présente en psychiatrie par les spécificités éthiques soulevées constitue l’une des mesures visant à atténuer l’impact des biais cognitifs. Les comités d’éthique clinique s’appuient eux sur des règles de la délibération pour faire émerger un discernement collectif supérieur et limiter les biais cognitifs liés à la pensée de groupe.
Objectif |
L’objectif principal de cette étude est de comparer en termes de biais cognitif d’angle mort d’un côté les psychiatres, experts de la position réflexive au sein de la dyade patient/médecin aux éthiciens experts de la délibération participant à des comités éthiques. Les objectifs secondaires visent à comparer les deux groupes en termes de compétences décrites comme susceptibles de favoriser la balance entre les systèmes 1 et 2 en situation : les compétences en délibération éthique, le sentiment d’efficacité, la pleine conscience et les valeurs. L’hypothèse générale explorée est que les psychiatres sont moins enclins aux bais d’angle mort et ont des niveaux de compétences plus élevées dans les compétences étudiées.
Méthode |
Une étude transversale descriptive a été menée d’avril 2022 à mai 2023. Trente-deux psychiatres recrutés dans plusieurs hôpitaux français et 20 éthiciens ont répondu aux auto-questionnaires (version française) suivants évaluant le biais d’angle mort (Bias Blind Spot Scale), les compétences en éthique (EURO Moral Case Deliberation), leur sentiment d’efficacité individuelle et collective, le niveau de pleine conscience (Freiburg Mindfulness Inventory), les valeurs (Schwartz Value Survey).
Résultats |
Le biais d’angle mort est plus bas pour le groupe expérimenté en éthique que pour le groupe de psychiatres (biais-moi/biais-les autres ; p<0,001) et des compétences éthiques plus élevées (EURO-MCD ; p<0,001) et tend à avoir un meilleur sentiment d’efficacité collective (p=0,08). Les deux groupes ne sont pas significativement différents sur les scores de pleine conscience totale, de présence et d’acceptation. La valeur d’hédonisme est plus élevée chez les psychiatres (p<0,02).
Conclusion |
Les résultats ne confirment pas les hypothèses étudiées. Les éthiciens experts de la délibération présentent moins de biais cognitifs évalués par le biais d’angle mort que les psychiatres malgré leur expérience réflexive de leur pratique clinique. Les compétences éthiques développées au sein des cadres de la délibération semblent particulièrement intéressantes pour diminuer les biais cognitifs.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : Bias blind spot, Psychiatrist, Ethics, Deliberation
Mots clés : Biais d’angle mort, Psychiatre, Éthique, Délibération
Esquema
Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?