Pyélonéphrites non compliquées et compliquées de l'adulte : diagnostic et traitement - 05/11/24
Résumé |
Les pyélonéphrites aiguës (PNA) représentent 25 % des hospitalisations pour infection urinaire. Elles touchent principalement les femmes et les populations d'âges extrêmes. Les principaux symptômes faisant suspecter une PNA sont la fièvre et les douleurs de la fosse lombaire, bien que non systématiques. Les pyélonéphrites peuvent être réparties selon trois grades de gravité afin d'adapter leur prise en charge : ambulatoire ou non, durée de traitement et choix d'antibiotique. Le seul examen essentiel au diagnostic est l'examen cytobactériologique des urines, à réaliser de préférence avant l'introduction des antibiotiques. Il peut ensuite être complété par une échographie ou un scanner (meilleure performance) afin d'affirmer le diagnostic mais aussi d'éliminer certaines complications ou facteurs de gravité. Un traitement ambulatoire peut être proposé en cas de PNA simple chez des patients bien sélectionnés. En revanche, l'hospitalisation reste de mise en cas de PNA grave ou à risque de complication. Bien que leur utilisation soit davantage encadrée par l'European Medicines Agency et l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé, les fluoroquinolones restent le traitement per os de première intention des pyélonéphrites simples. En présence d'une PNA « grave », définie selon le score qSOFA (quick sequential [sepsis-related] organ failure assessment) supérieur ou égal à 2 et/ou associée à une obstruction des voies excrétrices supérieures, il convient d'administrer une biantibiothérapie intraveineuse par C3G (céphalosporine de troisième génération) et l'amikacine en urgence. En cas d'obstruction, la dérivation des voies urinaires est indiscutable et doit être réalisée en urgence. Outre la prise en charge initiale, il est primordial de considérer une pyélonéphrite aiguë comme le symptôme d'un dysfonctionnement anatomique ou fonctionnel de l'arbre urinaire. Il est alors nécessaire de faire réaliser un bilan étiologique par un urologue afin de limiter les risques individuels et collectifs induits par des infections répétées.
Mots-clés : Pyélonéphrite aiguë, Infection urinaire, Pyélonéphrite emphysémateuse, Reflux vésico-urétéro-rénal
Esquema
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