Impact of patient death on physicians’ mental health - 20/10/24
Impact du décès des patients sur la santé mentale des médecins
Abstract |
Introduction |
Physicians often encounter stressful situations that can impact their mental well-being. The death of a patient represents one of the most difficult situations in routine medical practice. Literature notably lacks comprehensive studies into physicians’ personal experiences with patients’ deaths. However, it does underscore heightened levels of sorrow, guilt, and stress stemming from the passing of terminally ill patients. As a majority of studies in this realm adopt qualitative methodologies, there is merit in supplementing existing research with a quantitative approach that employs validated psychometric scales. Furthermore, the study of phenomena associated with stress, particularly the perceived professional support by physicians in stressful events, can contribute to the implementation of preventive measures to help physicians cope.
Objective |
Our study aims to measure the traumatic impact on resident and intern physicians at national university hospitals following the death of patients, as well as to assess the perceived level of professional support among these physicians.
Materials and methods |
We conducted a nationwide cross-sectional, descriptive, and analytical study. Participants included interns and residents from various specialties (medical, surgical and laboratory) at national university hospitals in Morocco. Assessing the traumatic impact of patients’ death on doctors was conducted using two psychometric scales: the Peri-Traumatic Distress Inventory (PDI) and the Revised Impact of Event Scale (IES-R). Additionally, we used the Perceived Professional Social Support Scale (QSSP-P) to evaluate how supportive the professional environment was towards these doctors. All scales utilized in the study are validated in the French language.
Results |
The study included 96 participants, with 67.7% being female. The average age was 26.8 years, ranging from 23 to 39 years. The majority of participants managed more than nine patients simultaneously (58.3%) while 41.7% were scheduled for more than six 24h shifts per month. During their training, over 64.6% of interns and residents faced more than ten patients’ death incidents, and 68.8% considered their first patient death as the most traumatizing. Half of the physicians evaluated the patients’ care as moderately appropriate, with 46.9% believing that the incident could have been prevented. Notably, 70.8% of interns and residents involved in patient care experienced self-blame and attributed a share of responsibility to themselves for the patient's demise. The majority of participants, 82.3%, exhibited peri-traumatic distress with a PDI score exceeding 15. Among the studied factors, only the perceived responsibility and a management system centered on a single physician (rather than a team) demonstrated a noteworthy correlation with PDI scores. The mean score on the IES-R scale was 25.6, with almost half of the sample (54.2%) reporting moderate to severe PTSD symptoms. The severity of these symptoms was significantly correlated with higher age, high number of patient's deaths experienced and the physician's perceived sense of responsibility. Participants in our study were more satisfied with support from colleagues compared to support functions (paramedical staff, administrative officials) or superiors. Moreover, only colleagues’ support was statistically significantly associated with low scores on the traumatic impact scales.
Conclusion |
Physicians maintain a unique relationship and therapeutic alliance with their patients. Therefore, the death of a patient can have a significant psychological impact on the physician. This study allowed us to objectively measure this psychological impact and evaluate professional support. The results of these studies encourage further exploration of the issue and the implementation of measures to reduce this psychological impact.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Résumé |
Introduction |
Le médecin peut faire face à des situations stressantes qui peuvent avoir un impact sur la santé mentale. Le décès d’un patient représente l’une des situations les plus stressantes dans la pratique courante. La confrontation des soignants à la mort, qu’elle soit occasionnelle ou fréquente, est encore trop souvent passée sous silence, et laisse souvent son impact dans leur parcours professionnel et personnel. La littérature est extrêmement pauvre en études sur le vécu des médecins face au décès de leurs patients. Pourtant, elle rapporte des niveaux de tristesse, de culpabilité et de stress causés par le décès des patients décédés. La quasi-totalité des travaux menés dans ce sens utilisent une approche qualitative. Cependant, il paraît nécessaire d’enrichir les données sur le sujet par des approches quantitatives à travers des échelles psychométriques validées. De plus, l’étude des phénomènes associés au stress, notamment le soutien professionnel perçu par les médecins en cas d’événement stressant, peut contribuer à la mise en œuvre des mesures préventives.
Objectif |
L’objectif de notre étude vise à mesurer l’impact psychologique du décès des patients chez les médecins résidents et internes des hôpitaux universitaires au Maroc. Notre étude a également pour but d’évaluer le degré de soutien professionnel perçu par ces médecins.
Matériels et méthodes |
Nous avons mené une étude transversale, descriptive et analytique sur le plan national. Cette étude inclut les internes et les résidents des différentes spécialités (médicales, chirurgicales, laboratoire) des hôpitaux universitaires nationaux. L’évaluation de l’impact traumatique du décès des patients sur les médecins a été réalisée par deux échelles psychométriques : l’échelle de détresse péri-traumatique (PDI) et l’échelle d’impact de l’évènement révisée (IES-R). De plus, nous avons utilisé l’échelle de soutien social perçu chez les professionnels (QSSP-P) pour évaluer le support du milieu professionnel vis-à-vis ces médecins. Toutes les échelles utilisées dans l’étude sont validées en langue française.
Résultats |
Le nombre des participants est de 96. Parmi eux, 67,7 % sont de sexe féminin. L’âge moyen était de 26,8 avec des extrêmes allant de 23 à 39 ans. La plupart des participants prennent en charge plus de neuf malades en même temps (58,3 %) et le nombre de gardes dépasse six par mois chez 41,7 % d’entre eux. Au cours de leurs cursus, plus de 64,6 % des participants ont vécu plus de dix incidents de décès, et pour 68,8 % d’entre eux, le décès le plus traumatisant était le premier. La prise en charge des patients décédés par leurs médecins est qualifiée comme moyennement adéquate par la moitié des médecins, et 46,9 % d’entre eux jugent que l’incident était évitable. Parmi les médecins impliqués dans la prise en charge des patients décédés, 70,8 % des médecins considèrent qu’ils ont une part de responsabilité dans le décès du patient. Quant à l’impact psychologique traumatique, la majorité des participants, soit 82,3 %, ont présenté une détresse péri-traumatique avec un score de PDI supérieur à 15. Parmi les facteurs étudiés, seulement le sentiment de responsabilité perçu et un régime de prise en charge centré sur un seul médecin (plutôt qu’une équipe) ont montré une association significative avec le score du PDI. Le score moyen de l’échelle IES-R est de 25,6 et environ la moitié de l’échantillon (54,2 %) ont décrit des symptômes modérés à sévères du PTSD sur l’échelle du IES-R. La sévérité de ces symptômes était corrélée de manière significative avec l’âge élevé, le nombre élevé des décès vécus et le sentiment de responsabilité perçue par le médecin. Les participants de notre étude ont été plus satisfaits par le soutien des collègues par rapport à celui des fonctions supports (le corps paramédical, les fonctionnaires administratifs) ou celui des supérieurs. De plus, seul le soutien des collègues était statistiquement associé de façon significative avec des scores faibles des échelles de l’impact traumatique.
Conclusion |
Les médecins entretiennent une relation particulière et une alliance thérapeutique avec leurs patients. Le décès d’un patient peut donc avoir un impact psychologique notable sur le médecin. Cette étude nous a permis de mesurer de manière objective cet impact psychologique et d’évaluer le soutien professionnel. Les résultats de ces études nous encouragent à nous pencher davantage sur la question et à instaurer des mesures pour diminuer cet impact psychologique.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : Patients’ deaths, Traumatic impact, Professional support
Mots clés : Décès des patients, Impact traumatique, Soutien professionnel
Esquema
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