Preventing minor-attracted persons from acting on their impulses is a significant public health concern. To address this, the STOP telephone helpline was established nationwide in France in January 2021. This service acts as a bridge, connecting callers with their nearest CRIAVS (resource centers for professionals working with sex offenders) where they can speak with a healthcare professional who can guide them toward appropriate care if needed. Our study is a detailed look at the STOP service's activity from January 1st, 2021, to December 31st, 2022, covering a span of 24 months.

We developed a structured approach to collecting data for analysis. Data were extracted from the centralized database of the STOP service, allowing for the collection of quantitative variables and qualitative variables.

Over the study period, there were 5442 calls made to the service. After filtering out calls that were unsuccessful or too short (mostly under 5minutes), we analyzed 369 records. Among these, 79.1% were first-time callers, with 73.3% of them admitting to being attracted to children, a group which predominantly consisted of men. Notably, 46.7% of callers expressing an attraction to children were referred to further care. In total, 72.6% of callers learned about the service through media channels.

Analysis revealed that the STOP service was primarily utilized by the intended audience–minor-attracted persons. The gradual decline in call volume over time and the reliance on media for awareness highlight the importance of widespread publicity. The findings from our study, spanning twenty-four months of the STOP service's operation, highlight the value of having such a platform available to facilitate access to mental health support for minor-attracted persons. They emphasize the need for increased communication efforts to promote the STOP service and call for further data analysis to enhance its effectiveness.

La prévention du passage à l’acte des personnes attirées sexuellement par les enfants est un enjeu majeur de santé publique. Dans ce contexte, le dispositif téléphonique Service téléphonique d’orientation et de prévention (STOP) a été créé à l’échelle nationale en janvier 2021. Ce dispositif est conçu comme une interface orientant l’appelant vers les Centres de ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (CRIAVS) le plus proche afin d’échanger avec un professionnel de santé qui l’orientera si besoin vers une prise en charge adaptée. Notre travail est une étude épidémiologique descriptive quantitative de l’activité du dispositif STOP du 1^er janvier 2021, jusqu’au 31 décembre 2022 inclus soit durant 24 mois.

Un recueil formalisé des données collectées a été créé spécifiquement. Les données ont été extraites de la base de données centralisée du dispositif STOP permettant le recueil des variables quantitatives et des variables qualitatives.

Sur les 24 mois d’étude, 5442 appels ont été émis vers le dispositif. Après le retrait des appels non aboutis et exclus (principalement les appels de moins de 5minutes), 369 fiches ont pu être récupérées. Parmi ces fiches, 79,1 % correspondaient à des appelants pour la première fois, dont 73,3 % décrivaient une attirance pour les enfants. Ce sous-groupe était principalement composé d’hommes. Il a été rapporté que 46,7 % des appelants déclarant une attirance pour les enfants ont obtenu une orientation vers les soins. Au total, 72,6 % des appelants ont déclaré avoir eu connaissance du dispositif par le biais des médias.

Il a été constaté après analyse des données que le dispositif STOP était utilisé très majoritairement par la population cible c’est-à-dire les personnes déclarant une attirance sexuelle pour les enfants. La baisse moyenne des appels au cours du temps et le fait que les appelants prennent majoritairement connaissance du dispositif via les médias soulignent l’importance de la médiatisation du dispositif auprès de la population générale. Les résultats obtenus après vingt-quatre mois de fonctionnement du dispositif soulignent l’intérêt d’une telle plateforme pour faciliter l’accès aux soins psychiques des personnes attirées sexuellement par les enfants. Ils mettent en évidence la nécessité d’intensifier la campagne de communication du dispositif STOP et appellent à des analyses de données supplémentaires afin d’optimiser le dispositif.