Chemobrain is a well-established clinical syndrome that has become an increasing concern because of the growing number of long-term cancer survivors. It refers to the post-chemotherapy related cognitive dysfunction. The aim of this study was to objectively assess the impact of cancer treatment on the cognition of cancer patients.

This was a convenience sample comparative study conducted at the Hematology and Oncology Department of Hôtel Dieu de France University Hospital in Beirut, Lebanon. It included cancer patients (G1) aged under 65 years who had already been treated for cancer compared to two control groups. The first control group (G2) consisted of treatment-naïve cancer patients aged under 65, and the second group (G3) was recruited from a pool of healthy controls aged between 40 and 65 years. All participants were asked to complete the part B of the trail making test (TMT) and the digital symbolic substitution test (DSST).

In the bivariate analysis, patients in G1 had significantly higher scores than patients in G2 (P=0.017) and G3 (P<0.001) on the TMT-B. However, patients in G1 only had lower scores on DSST when compared with G3 (P=0.017). In the logistic regression taking different groups two-by-two as the dependent variable, the only significant difference was found in the comparison between G2 and G3 with higher TMT-B scores more in favor of belonging to G2 (OR=0.946; P=0.003).

Our results suggest that, after controlling for anxiety and depression symptoms, patients treated with chemotherapy have significantly poorer outcomes on the DSST and TMT-B than treatment-naïve cancer patients and healthy controls. However, when taking confounding factors into account, the difference only persisted between patients undergoing chemotherapy and healthy controls. These findings are in favor of a multifactor cognitive impairment in patients with cancer partially related to chemotherapeutic treatment.

« Chemobrain » est un syndrome clinique bien établi qui est devenu une préoccupation importante en raison du nombre croissant de survivants du cancer à long terme. Il fait référence au dysfonctionnement cognitif lié à la chimiothérapie. Le but de cette étude est d’évaluer objectivement l’impact du traitement du cancer sur la cognition des patients atteints.

Il s’agit d’une étude comparative d’échantillons menée au service d’hématologie et d’oncologie de l’hôpital universitaire Hôtel Dieu de France à Beyrouth, au Liban. Elle compare un groupe de patients cancéreux (G1) âgés de moins de 65 ans par rapport à deux groupes témoins. Le premier groupe (G2) étant composé de patients cancéreux naïfs de traitement et âgés de moins de 65 ans et le deuxième groupe (G3) a été recruté à partir d’un groupe de volontaires sains, âgés de 40 à 65 ans.

En analyse bivariée, les patients dans le groupe G1 avaient des scores significativement plus élevés que les patients en G2 (p=0,017) et les sujets dans G3 (p<0,001) au TMT-B. Cependant, les patients en G1 n’avaient des scores significativement différents au DSST que par rapport aux sujets dans G3 (p=0,017). Dans la régression logistique prenant comme variable dépendante les différents groupes deux à deux, la seule différence significative a été trouvée dans la comparaison entre G2 et G3 avec les scores de TMT les plus élevés favorisant l’appartenance à G2 (OR=0,946 ; p=0,003).

Nos résultats suggèrent qu’en contrôlant les symptômes d’anxiété et de dépression, les patients traités par chimiothérapie ont des résultats significativement plus faibles sur les tests cognitifs que les patients avec cancer, naïfs de traitement et les sujets témoins. Cependant, en tenant compte des facteurs de confusion, la différence ne persiste qu’entre les patients sous chimiothérapie et les sujets témoins. Ces résultats sont en faveur du fait que les troubles cognitifs chez les sujets avec cancer sont multifactoriels et que le traitement par chimiothérapie expliquerait partiellement leur occurrence.