Etomidate versus propofol for electroconvulsive therapy: An intraindividual comparative study during the COVID-19 pandemic - 25/09/24
Etomidate versus Propofol dans le cadre de l’anesthésie pour électroconvulsivothérapie: une étude comparative intra-individuelle durant la pandémie de COVID-19
Abstract |
Objectives |
The Coronavirus disease 2019 (COVID-19) pandemic markedly influenced mental health care practices, notably regarding electroconvulsive therapy (ECT). This was due to the redistribution of anesthetic agents used during ECT such as propofol, for intensive care units. Because in our center propofol was switched to etomidate to avoid ECT activity discontinuation, we undertook this study in order to compare Propofol and Etomidate regarding electroencephalographic seizure duration and stimulus intensity.
Methods |
We performed a retrospective and comparative study, each patient being its own control. We included patients with at least two courses of ECT on propofol and two others with etomidate over the period from September 2019 to April 2021, regardless of the psychiatric diagnosis. Our data collection process notably targeted stimulus intensity, seizure duration recorded using electroencephalography, and medication used for anesthetic induction.
Results |
Overall, we included 18 patients with a male: female ratio of 1:2.6 and a mean (and standard deviation) age of 62.7±13.4 years. We found that the mean intensity of stimulation was significantly lower with etomidate when compared to propofol (425.3±250.0 vs. 658.9±280.2 mC, P=0.001). The mean duration of electroencephalographic seizure was significantly higher with etomidate in comparison to propofol (53.5±16.6 vs. 35.0±12.2seconds, P<0.001).
Conclusion |
By using each patient as its own control, our study found that etomidate, while compared to propofol, was related to a lower level of stimulatory intensity and a longer electroencephalographic seizure duration.
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Objectifs |
La pandémie de la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) a indirectement influencé les pratiques inhérentes à l’électroconvulsivothérapie (ECT), et donc les soins relatifs aux maladies mentales sévères. Cette influence a notamment été en lien avec la redistribution de ressources anesthésiques telles que le propofol, pour les unités de soins intensifs. Ainsi le propofol, hypnotique utilisé en première intention dans notre centre jusqu’à la période pandémique, a été remplacé par l’étomidate dans le but de prévenir une discontinuité des soins, voire une cessation d’activité. L’objectif de ce travail était donc de comparer de façon intra-individuelle, le propofol et l’étomidate en termes de charge électrique délivrée et de durée de la crise convulsive à l’électroencéphalogramme (EEG).
Méthodes |
Nous avons mené une étude transversale comparative, chaque patient en cure étant son propre contrôle, avec recueil rétrospectif des données. Indépendamment de la pathologie psychiatrique sous-jacente, nous avons inclus des patients ayant eu au moins deux séances d’ECT avec sédation par propofol, et au moins deux avec sédation par étomidate, entre septembre 2019 et avril 2021. Nous avons notamment recueilli la charge électrique délivrée à chaque séance (en millicoulombs) pour aboutir à une crise d’au moins 20 secondes, ainsi que la durée de la crise comitiale provoquée et les données inhérentes au myorelaxant utilisé. Nous avons réalisé des comparaisons intra-individuelles ciblant la charge électrique, et la durée de crise convulsive.
Résultats |
Au total, nous avons inclus 18 patients dont 13 femmes et cinq hommes, âgés entre 35 et 83 ans, avec une moyenne d’âge de 62,7±13,5 ans. Nous avons analysé 182 séances d’ECT dont 91 avec propofol (dose moyenne de 86,4±17,0 mg) et 91 avec étomidate (dose moyenne de 19,2±2,0 mg). Plus spécifiquement, le nombre de patients ayant eu six, cinq, quatre, trois, et deux séances avec chaque hypnotique était respectivement de dix, trois, deux, deux, trois, et un. La moyenne de charge électrique nécessaire était significativement plus basse avec sédation par étomidate, en comparaison avec le propofol (425,3±250,0 versus 658,9±280,2 mC, p=0,001). De même, la durée moyenne de la crise comitiale à l’EEG était significativement plus élevée avec sédation par étomidate, comparativement à la sédation avec propofol (53,5±16,6 versus 35,0±12,2 secondes, p<0,001). Le chlorure de suxaméthonium a été utilisé comme myorelaxant dans chacune des séances, sans différence significative de dose avec l’un ou l’autre des hypnotiques. Aussi, aucun effet indésirable majeur n’a été observé.
Conclusions |
Cette étude, dont les résultats concordent avec les données de la littérature, avait pour particularité le contexte de la pandémie de COVID-19. En effet, elle illustre qu’en temps de crise sanitaire, une adaptation des pratiques anesthésiques est possible avec l’étomidate, en prévention d’une discontinuité des cures d’électroconvulsivothérapie, discontinuité qui peut négativement impacter l’évolution des patients avec maladies mentales sévères avec des risques significatifs de rechute.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Keywords : Electroconvulsive therapy, Etomidate, Propofol, Coronavirus disease 2019
Mots clés : Electroconvulsivothérapie, Etomidate, Propofol, Coronavirus 2019
Abbreviations : BMI, COVID-19, ECT, EEG
Esquema
Vol 50 - N° 5
P. 504-509 - octobre 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.