En France, la grippe est une infection respiratoire hivernale due aux virus influenza de type A et B, évoluant sur un mode épidémique. Exceptionnellement, un virus influenza de type A zoonotique peut émerger du réservoir animal et provoquer une pandémie. Le caractère régulier et répétitif des épidémies de grippe est lié au fait que ces virus à ARN sont capables d'évoluer en permanence par un mécanisme dit de glissement antigénique. Ce glissement, analysé, notamment, par la surveillance réalisée au niveau national et international, est reflété par des modifications observées sur les glycoprotéines de surface du virus et, en particulier, au niveau des épitopes reconnus par les anticorps neutralisants, cibles principales de la réponse immunitaire. Le pouvoir pathogène de ces virus est important, même si la majorité des millions de cas observés chaque année en France sont des infections simples, sans complication. En effet, pour certains patients qui présentent des facteurs de risques bien identifiés, la grippe peut entraîner une morbidité et une mortalité élevée. Le diagnostic de la grippe peut être fait rapidement par des techniques de détection du virus dans les voies aériennes supérieures (et éventuellement inférieures), soit par des tests rapides, soit par des tests moléculaires (reverse transcription polymerase chain reaction). Ces diagnostics sont réalisés tant pour des cas communautaires que pour ces cas hospitalisés. La prise en charge de ces infections se fait par traitement symptomatique, associé à un traitement antiviral spécifique, notamment pour les personnes fragiles. La vaccination annuelle est le moyen de lutte individuel et collectif le plus efficace pour diminuer l'impact de la grippe.