Dépistage organisé du cancer bronchopulmonaire chez des sujets exposés professionnellement - 19/05/24

Resumen |
Contexte |
En 2015, la Société française de santé au travail, la Société de pneumologie de langue française et la Société française de radiologie ont rédigé des recommandations de bonne pratique clinique préconisant la mise en place d’une expérimentation sur le dépistage du cancer du poumon chez les sujets exposés ou ayant été exposés professionnellement à des cancérogènes pulmonaires.
Objectif |
Évaluer la faisabilité d’un dépistage organisé du cancer du poumon dans une population exposée professionnellement à des cancérogènes pulmonaires.
Méthodes |
Étude interventionnelle dans deux départements incluant les sujets de 55 à 74 ans, ayant une exposition à des cancérogènes pulmonaires professionnels (groupe 1 du CIRC) et fumeurs ou ex-fumeurs. L’étude se déroule en plusieurs étapes : (1) envoi par les centres régionaux de coordination des dépistages des cancers aux personnes âgés de 55 à 74 ans d’une lettre d’invitation au dépistage avec un auto-questionnaire comprenant un cursus laboris et l’historique du tabagisme ; (2) évaluation de l’exposition professionnelle à des carcinogènes pulmonaires et vérification de l’éligibilité ; (3) mise en œuvre du dépistage par scanner thoracique basse dose. Le suivi des nodules est réalisé selon un consensus d’experts français ; et (4) prise en charge pneumo-oncologique : la démarche diagnostique repose sur les recommandations de bonne pratique clinique de la Haute Autorité de santé. Une incitation au sevrage tabagique est systématiquement proposée aux fumeurs actifs. Le scanner thoracique basse dose est renouvelé tous les ans pendant deux ans (T0, T1 an et T2 ans).
Résultats |
Les résultats présentés sont ceux de l’inclusion T0, pour les sujets âgés de 65 à 74 ans. Dans les deux départements, 247 000 courriers ont été envoyés. Le taux de retours est de 8,7 % (n=21 450). Après analyse des auto-questionnaires, 510 (2,4 %) sujets étaient éligibles parmi lesquels 309 (60,6 %) ont été inclus. Un diagnostic de cancer du poumon a été posé pour 6 (1,9 % sujets). Une incitation à un sevrage tabagique a été proposée à tous les fumeurs actifs. Parmi les sujets non éligibles, 3242 (15,1 %) étaient éligibles à un suivi post-professionnel du fait d’une exposition à des cancérogènes pour le poumon, la vessie, les fosses nasales ou à la silice cristalline sans silicose connue.
Conclusion |
Un dépistage organisé du cancer du poumon est réalisable dans une population de sujets exposés professionnellement à des cancérogènes. Le déploiement de l’étude chez les sujets âgés de 55 à 64 ans est en cours. Il pourrait également être possible d’intégrer une démarche active pour la mise en place d’un suivi post-professionnel dans le cadre de ce dépistage initialement ciblé sur les cancérogènes pulmonaires.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Cancer du poumon, Dépistage, Cancérogènes pulmonaires
Esquema
Vol 85 - N° 2-3
Artículo 102343- mai 2024 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?