Le diagnostic étiologique de l’exacerbation d’asthme d’origine infectieuse nécessite d’isoler un agent causal afin d’optimiser une prise en charge efficace des patients.

Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les malades hospitalisés au service de pneumologie du CHU de Marrakech de janvier 2019 à août 2023 qui présentent une exacerbation d’asthme chez qui l’examen cytobactériologique des expectorations n’a pas identifié de germe, nous avons réalisé une PCR multiplex panel bas pour l’identification du germe responsable.

Vingt-cinq patients ont été inclus, d’âge moyen de 44 ans, une nette prédominance féminine. Cinquante et un pour cent des patients ont été admis initialement en réanimation et 49 % des cas ont été admis des urgences pour une exacerbation modérée d’asthme. Tous nos patients présentaient un asthme persistant ; 52 % des cas était asthme persistant modéré et 48 % des cas était un asthme persistant sévère. La majorité de nos cas étaient mal contrôlés. Le DEP moyen à leur admission au service était de 200mL/min avant le bronchodilatateur et il passait à 300mL/min après bronchodilatateur de courte durée d’action. La PCR multiplex a été réalisée sur différent types de prélèvements. Elle est revenue négative chez 13 cas (53 %). Une infection bactérienne chez 8 cas (72 %) : 3 cas de pneumocoque, 2 cas d’HI, 1 cas de Staphylocoque aureus, de Pseudomonas aeroginausa et à Acinetobacter baumani chacun. L’association d’infection virale et bactérienne a été notée dans 3 cas fait Haemophilus influenzae et influenza A.

Le rôle des infections respiratoires dans la survenue des exacerbations d’asthme a été largement décrit. La PCR multiplex a un intérêt utile dans la prise en charge afin d’identifier l’agent causal et limiter la prescription inappropriée des antibiotiques.