Prescriptions et délivrances d’anti-inflammatoires non stéroïdiens après le 6e mois de grossesse : impact d’une lettre d’information envoyée par les autorités de santé - 05/05/08
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Résumé |
Objectif |
Étudier l’impact d’une lettre envoyée par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé le 12 décembre 2003 aux professionnels de santé, rappelant la contre-indication des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) après le début du 6e mois de grossesse.
Méthodes |
Nous avons inclus des femmes ayant accouché en Haute-Garonne avant et après la diffusion de la lettre du 12 décembre 2003 adressée aux professionnels de santé prescripteurs, rappelant la contre-indication des AINS après le début du 6e mois de grossesse. Nous avons analysé comparativement « avant/après » les prescriptions et délivrances d’AINS du début du 6e mois de grossesse à l’accouchement (données de la caisse d’assurance-maladie de la Haute-Garonne). Parallèlement, nous avons étudié les prescriptions de paracétamol et de corticoïdes aux mêmes périodes.
Résultats |
Plus de six (6,6) pour cent des 3 099 femmes enceintes ayant accouché avant la diffusion de la lettre (entre le 12 juillet 2003 et le 12 octobre 2003) ont eu au moins une prescription délivrée d’AINS après le début du 6e mois de grossesse. Après diffusion de la lettre d’information, 5,1 % des 2 751 femmes ayant accouché entre le 12 juillet 2004 et le 12 octobre 2004 (p=0,03) et 4,4 % des 2 859 femmes ayant accouché entre le 12 mars 2005 et le 12 juin 2005 (p=0,004) se sont vues prescrire et délivrer un AINS. Les prescriptions et délivrances de paracétamol ont augmenté significativement (de 26,8 % des femmes enceintes en 2003 à 36,6 % en 2005, p<0,0001). Les délivrances de corticoïdes n’ont pas varié de façon significative.
Conclusion |
Bien que le schéma d’étude de type « avant/après » ne nous permette pas d’affirmer la causalité entre les recommandations et l’évolution observée, nous pouvons penser que cette initiative a contribué à la diminution des prescriptions et délivrances d’AINS après le début du 6e mois de grossesse. L’évolution du comportement de prescription des professionnels de santé à l’égard des AINS chez la femme enceinte, à la suite de l’information de l’Afssaps, est encourageante mais demeure insuffisante en raison des risques encourus pour le fœtus et le nouveau-né : un an après la diffusion de la lettre d’information, 4,4 % des femmes sont concernées par les prescriptions et délivrances d’AINS après le début du 6e mois de grossesse.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Objective |
To evaluate the impact a year afterwards of a letter sent by French health authorities (AFSSAPS) to health care professionals on 12 December 2003 to remind them that late pregnancy is a contraindication to nonsteroidal antiinflammatory drugs (NSAIDs).
Methods |
We used records of the general health insurance fund in the district of Haute-Garonne to study the dispensing of prescription NSAIDS during late pregnancy to women who gave birth in this district both before the letter was sent (n=3099) (before group) and afterwards (2751 women who delivered between 12 July and 12 October 2004: “early after” group) and 2859 women between 12 March and 12 June 2005: “late after” group). We performed a “before-and-after” comparison.
Results |
In the before group, 6.6% of the pregnant women had at least one NSAID prescription written and dispensed after the beginning of the sixth month of pregnancy, while this was the case for 5.1% of the women in the “early after” group (p=0.03) and 4.4% of the women in the “late after” group (p=0.004). Moreover, prescriptions and dispensing of paracetamol increased significantly (from 26.8% of the exposed women in 2003 to 36.6% in 2005, p<0.0001).
Conclusion |
The “before-and-after” comparison does not allow us to be sure of the causal link between the recommendations and the changes observed in the writing and dispensing of NSAID prescriptions. Nevertheless, we can hypothesize that this letter contributed to the decrease observed. The reduction is encouraging, but remains insufficient: in 2005, 4.4% of pregnant women were still receiving and filling prescriptions that are potentially harmful to fetuses and neonates.
Ce qui était connu
• | La consommation d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) en fin de grossesse peut être responsable d’effets délétères sur les reins et l’appareil cardiovasculaire du fœtus. |
• | Plusieurs cas de toxicité fœtale ou néonatale, faisant suite à une prise d’AINS en fin de grossesse, ont été rapportés par les Centres de pharmacovigilance français et le Centre de référence sur les agents tératogènes. |
• | Les autorités de santé ont rappelé aux prescripteurs en décembre 2003 la contre-indication des anti-inflammatoires non stéroïdiens à partir du début du 6e mois de grossesse. |
Ce qu’apporte l’article
• | Le taux de femmes enceintes ayant reçu au moins une prescription et délivrance d’anti-inflammatoires non stéroïdiens après le début du 6e mois de grossesse a diminué après la lettre d’information des autorités de santé aux prescripteurs. |
• | Les médecins semblent avoir privilégié les prescriptions de paracétamol en fin de grossesse. |
• | Les prescriptions et délivrances d’AINS sont encore trop élevées un an après la diffusion de la lettre d’information (4,4 % des femmes enceintes). |
• | L’information des médecins, des pharmaciens d’officine et des femmes sur le risque des AINS en fin de grossesse est encore nécessaire. |
Esquema
Vol 37 - N° 5P1
P. 767-774 - mai 2008 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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