La chute chez la personne âgée (PA) est un phénomène majeur ayant des conséquences physiques, psychologiques et sociales pour le patient [1Piot-Ziegler C., Cuttelod T., Delefosse M.S. Définir « a peur de tomber » chez les personnes âgées à domicile. Étude qualitative Bull Psychol 2007 ;  492 : 515-525 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Elle a également un impact important sur les coûts de santé. Les PA chuteuses peuvent avoir plus ou moins de souvenirs de cet évènement et développent fréquemment une peur de chuter, qui augmente elle-même le risque de tomber [2Najafi Ghezlcheh T., Ariapour S., Jafari Oori M. Epidemiology and relationship of fall and fear of falling in the elderly residing at Kamrani Nursing Home, Tehran, Iran Iranian J Ageing 2016 ;  10 : 152-161

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Cependant peu d’études se sont intéressées à leur interaction. Dans ce contexte, cette étude a investigué les souvenirs, la peur de chuter et leur lien chez la PA institutionnalisée.

Des entretiens semi-directifs en face à face ont été réalisés. Le recrutement s’est fait auprès de patients présentant une peur de chuter, score>20 au Fall Efficacy Scale-International (FES-I). Ils devaient avoir réalisé au moins une chute il y a moins d’un an, ne pas présenter de troubles neurocognitif (TNC) majeurs, score>10 au Montreal Cognitive Assessment (MoCA). Cinq patients issus d’un même EHPAD ont pu être recrutés. L’analyse des données a été réalisée selon une méthode dialogique séparant 3 niveaux de discours [3Lani-Bayle M. Mettre l’expérience en mots [Internet]  : Chronique Sociale (2019). Disponible sur : hal-02272764.

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L’analyse des entretiens a permis d’identifier que la chute était une situation surprenante et angoissante particulièrement liée à l’attente des secours. Elle entraîne notamment des douleurs physiques, des changements de comportements et de l’image de Soi. Il est également apparu que la chute pouvait présenter un aspect positif avec plus d’attention et une meilleure analyse de l’environnement. Les souvenirs pouvaient être plus ou moins présents tout comme les émotions.

Les souvenirs semblaient donc jouer un rôle dans la peur de chuter. L’aspect émotionnel est apparu comme un élément majeur dans ces interactions en lien avec le concept de trouble de stress post traumatique (TSPT). Le TSPT ayant déjà été identifié dans les conséquences de chutes dans la littérature [4Bloch F., Blandin M., Ranerison R., Claessens Y.E., Rigaud A.S., Kemoun G. Anxiety after a fall in elderly subjects and subsequent risk of developing post-traumatic stress disorder at two months. A pilot study J Nutr Health Aging 2014 ;  18 : 303-306 [cross-ref]

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Les chutes atteignent l’image de soi que peut avoir le patient, sa confiance, son physique avec pour conséquence un risque encore plus important de déconditionnement et de nouvel épisode de chute [5Filiatrault J., Belley A.M., Laforest S., Gauvin L., Richard L., Desrosiers J., y al. Fear of falling among seniors: a target to consider in occupational and physical therapy practice? Phys Occup Ther Geriatrics 2013 ;  31 : 197-213 [cross-ref]

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Les kinésithérapeutes devraient s’interroger concernant leur prise en charge des patients chuteurs. Il faudrait probablement réfléchir sur une approche mettant l’accent sur l’aspect psychologique, par une approche humaine et empathique tant que sur l’aspect physique par des soins techniques.