Et si le ligament croisait nos métiers ? - 29/03/23
Resumen |
Introduction |
La rupture du ligament croisé antérieur (LCA) est l’une des blessures les plus retrouvées et étudiées dans la pratique sportive [1]. Cette blessure est le plus souvent traitée par une reconstruction chirurgicale alors qu’elle pourrait aussi être prise en charge de façon conservatrice avec des résultats similaires [2, 3]. L’objectif de cette étude est de faire un état des lieux sur l’approche des praticiens face à cette blessure et de comprendre comment le patient est guidé dans son choix thérapeutique.
Matériel et méthodes |
Une étude qualitative a été menée par le biais d’entretiens semi-directifs auprès des différents praticiens amenés à prendre en charge des patients avec rupture du LCA : Masseurs-Kinésithérapeutes, Chirurgiens, Médecins, Médecins du Sport. Chaque entretien a été analysé par un codage ouvert à partir d’une grille d’analyse en utilisant une unité syntaxique correspondant ici à une analyse du verbatim [4].
Résultats |
Au total, 13 entretiens ont été réalisés (3 CHIR/7 MK/4 MED). Les entretiens ont fait ressortir plusieurs thématiques dans l’orientation du patient (anatomique & physiologique/clinique/pluriprofessionnel/contextuel : social et culturel et financier). On constate que chaque praticien possède une approche différente et que majoritairement les médecins auront tendance à orienter vers de la chirurgie en cas de rupture du LCA. Les chirurgiens vont eux avoir un abord très anatomique et lésionnel dans leurs prises de décision alors que les MK auront une approche plus ciblée sur les capacités fonctionnelles.
Discussion/conclusion |
L’ensemble des praticiens semblent d’accord sur le fait qu’une approche pluridisciplinaire pourrait être favorable à l’orientation du patient en associant les différentes données, cependant on constate que ce travail en collaboration est peu effectué. L’initiation d’un traitement fonctionnel en première intention et l’utilisation de bilan fonctionnel pourrait apporter une plus-value au processus décisionnel. A partir de ces données, un nouveau parcours de soin pourrait être envisagé pour les patients afin de leur proposer le traitement le plus adapté à leur profil.
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Vol 23 - N° 255
P. 27-28 - mars 2023 Regresar al número
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