Traumatologie faciale et alvéolodentaire de l'enfant - 23/12/22
Résumé |
Les traumatismes de la face sont fréquents chez l'enfant et souvent banalisés. La face très vascularisée est le siège de saignements impressionnants mais souvent sous-estimés chez l'enfant car il existe une vasoconstriction artérielle immédiate très développée. La masse sanguine est de 80 ml/kg chez le nouveau-né, soit 250 ml au total pour atteindre 70 ml/kg à partir de l'âge de 1 an. L'évaluation doit être rigoureuse sous peine d'une décompensation brutale. Concernant les plaies, la réparation primaire doit être d'emblée parfaite ou optimale en cas de délabrement. Le dogme est d'être conservateur et le parage doit être minimaliste. La réparation minutieuse nécessite souvent une anesthésie générale, surtout chez les jeunes enfants afin de permettre un affrontement parfait des berges et des lignes cutanéomuqueuses. Les pertes de substance doivent être traitées par cicatrisation dirigée. Il n'est jamais effectué de lambeaux immédiats chez l'enfant. Étant donné l'élasticité du squelette facial, les fractures nécessitent un choc violent pour survenir mais la clinique peut être trompeuse. Deux fractures sont souvent peu symptomatiques et peuvent être méconnues : la fracture du condyle et sa complication, l'ankylose osseuse temporomandibulaire, la fracture du plancher de l'orbite et sa diplopie définitive. Il faut savoir suspecter une maltraitance devant des lésions d'âges différents, et une discordance entre l'histoire racontée et les lésions constatées. Une fois éliminée l'urgence vitale, l'urgence faciale est d'abord à l'œil car les plaies et contusions du globe souvent sous-évaluées menacent la vision et relèvent de l'urgence ophtalmologique. L'urgence est ensuite la fracture du plancher de l'orbite sous sa forme dite « en trappe ». La fracture du plancher de l'orbite associée à une immobilité de l'œil et des vomissements incoercibles est la deuxième vraie urgence car elle met en jeu le pronostic de la motricité de lœil et nécessite une intervention en urgence. Enfin, les traumatismes dentaires de l'enfant ne doivent pas être négligés en raison de leurs conséquences fonctionnelles et esthétiques. La cicatrisation primaire est le plus souvent rapide mais les cicatrices restent longtemps inflammatoires. Le risque hypertrophique existe en cas de contusions et dilacérations associées aux plaies mais aussi pendant la période pubertaire et dans certaines localisations. L'âge interfère sur le résultat car la croissance va soit améliorer soit aggraver le résultat initial, en fonction de la localisation et du mécanisme. Le suivi spécialisé secondaire et prolongé est capital sur les plans fonctionnel, esthétique et psychologique.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Traumatisme, Plaie, Morsures, Pédiatrie, Fracture, Massif facial
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