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Analyse descriptive des spondylodiscites sans documentation bactériologique issues d’une cohorte de 329 spondylodiscites suspectées d’être infectieuses à l’imagerie - 18/12/22

Doi : 10.1016/j.rhum.2022.10.057 
A. Gravière 1, M. Desvaux 1, J. Grosjean 2, E. Fiaux 3, V. Rasoldier 3, M. Étienne 4, S. Pouplin 1, T. Lequerré 1, O. Vittecoq 1, G. Avenel 1,
1 Rhumatologie, CHU de Rouen, 76000 Rouen 
2 Informatique biomédicale, CHU de Rouen, 76000 Rouen 
3 Maladies infectieuses, CHU de Rouen, 76000 Rouen 
4 Maladies infectieuses et inserm u1311 dynamicure, CHU de Rouen et Rouen Normandy University, 76000 Rouen 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Devant une image de spondylodiscite (SD) sur l’imagerie, la SD infectieuse est l’étiologie la plus redoutée. L’enquête bactériologique n’est pas concluante dans environ 30 % des cas [1]. Au cours de ces dernières années, plusieurs étiologies de SD non infectieuses ont été décrites : inflammatoire, microcristalline, dégénérative. Notre travail consistait, à partir d’une population de SD suspectées à l’imagerie, à comparer les SD dont l’étiologie infectieuse était prouvée par une documentation bactériologique aux SD non documentées.

Patients et méthodes

À l’aide de l’entrepôt de données de santé, ont été recueillies toutes les suspicions de spondylodiscite hospitalisées dans un service de médecine ou de chirurgie de 2010 à 2020. L’analyse statistique a été faite par test exact de Fisher pour les données qualitatives et par test de Mann-Whitney pour les données quantitatives.

Résultats

Après analyse des 821 dossiers, 329 ont été inclus. Deux cent soixante-quinze SD (84 %) étaient documentées, dont 209 (75 %) par hémoculture et 68 (25 %) par une ponction-biopsie disco-vertébrale (PBDV). Cinquante-quatre (16 %) n’étaient pas documentées. Les SDI documentées (n = 275) étaient plus souvent fébriles (58,9 % vs 40,7 % chez les non documentées, p = 0,016), avaient un syndrome inflammatoire biologique plus important (CRP maximale à 187 ± 122mg/L vs 114 ± 109mg/L, p < 0,0001), et étaient plus récentes (évolution<1 mois pour 193 (70 %) vs 25 (46 %) pour les SD non documentées). L’analyse du sous-groupe de SD à hémoculture négative et qui ont du bénéficier d’une PBDV ne montrait pas de différence entre les SD documentées et non documentées. Parmi les 54 spondylodiscites non documentées, 37 ont reçu une antibiothérapie probabiliste, dont la majorité consistait en une association fluoroquinolone et rifampicine. Quinze patients n’ont pas reçu d’antibiotique, à 1 mois, le scanner montrait une stabilité des lésions, le taux CRP était normal et aucune complication n’était survenue. Deux patients ont été perdus de vue et l’évolution n’a pu être analysée. Parmi SD non documentées et non traitées, le diagnostic finalement retenu était majoritairement celui de discopathie dégénérative (7/15).

Conclusion

Dans cette cohorte, 16 % des SD n’étaient pas documentées. Les différences observées étaient surtout le fait des spondylodiscites très inflammatoires documentées par hémoculture. Aucune différence significative n’était mise en évidence entre la population des SD documentées et non documentées permettant de soutenir l’hypothèse d’une origine non bactérienne dans cette situation.

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Vol 89 - N° S1

P. A47-A48 - décembre 2022 Regresar al número
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  • Étude des facteurs associés à un risque d’atteinte neurologique sévère dans les spondylodiscites infectieuses dans une cohorte de 329 cas
  • M. Desvaux, A. Gravière, J. Grosjean, E. Fiaux, V. Rasoldier, M. Étienne, M. Ould-Slimane, P. Cantogrel, S. Curey-Levêque, M. Lozouet, S. Pouplin, T. Lequerré, O. Vittecoq, G. Avenel
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