Lithiase urinaire et grossesse - 26/10/22
Résumé |
La grossesse s'accompagne de modifications physiologiques, anatomiques et biologiques dans le sang et les urines à l'origine d'un déséquilibre entre facteurs prolithogènes et lithoprotecteurs. Bien que l'incidence de la lithiase urinaire chez la femme enceinte ne diffère pas de celle de la population générale, la composition des calculs change. Le mode de révélation est le plus fréquemment une colique néphrétique. Chez la femme enceinte, sa présentation peut être fruste et son diagnostic est rendu difficile par la dilatation « physiologique » des voies urinaires supérieures et l'accès limité aux examens d'imagerie irradiants. L'échographie tient alors une place centrale. L'évolution est le plus souvent favorable. Lorsque l'expulsion spontanée du calcul ne se fait pas, certaines complications peuvent survenir : pyélonéphrite obstructive, insuffisance rénale aiguë, colique néphrétique hyperalgique mais aussi accouchement prématuré, prééclampsie, etc. La prise en charge de la lithiase urinaire chez la femme enceinte présente donc des spécificités imposant une collaboration étroite entre urologues, obstétriciens, radiologues et anesthésistes. Il s'agit en premier lieu d'instaurer un traitement conservateur visant à soulager les douleurs de la patiente et à favoriser l'expulsion du calcul. La prise en charge urologique est réservée aux situations d'échec ou d'impossibilité du traitement symptomatique. Quoi qu'il en soit, la prise en charge complète du calcul et de la maladie lithiasique doit être faite en postpartum.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots-clés : Lithiase urinaire, Grossesse, Physiopathologie, Fœtotoxicité, Colique néphrétique
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