Comorbidités et biothérapies au cours de la pandémie Covid-19 : quel impact chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde ? - 16/06/22
Resumen |
Introduction |
Les patients suivis pour un rhumatisme inflammatoire chronique tel que la polyarthrite rhumatoïde (PR) sont vulnérables aux infections. Durant la période de la Covid-19, le problème de l’adhésion au traitement biologique chez cette population a été soulevé.
L’objectif de notre étude était d’identifier le degré d’adhésion au biologique chez une population de patients suivis pour une PR durant la période de la pandémie Covid-19 et de déterminer l’influence des comorbidités sur cette adhésion.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale incluant des patients atteints d’une PR recevant un traitement biologique depuis au moins trois mois. L’adhésion au traitement biologique a été évaluée à l’aide d’une question directe posée aux patients portant sur la prise régulière du traitement biologique en cours comme prescrite par le médecin (adhésion auto-déclarée). Les données de l’étude ont été saisies et analysées au moyen du logiciel Statistical Package for Social Sciences (SPSS) version 23.0. Le seuil de signification (p) a été fixé à 0,05.
Résultats |
Ils s’agissaient de 75 patients atteints de PR sous traitement biologique répartis en 60 femmes (80 %) et 15 hommes (20 %). Le sex-ratio était de 0,25. L’âge moyen des patients était 56,92±9,06 ans. La tranche d’âge la plus représentée était celle des 50–59 ans. Trente-trois pour cent des patients étaient non instruits. Vingt patients avaient une activité professionnelle. La durée moyenne d’évolution de la PR était 14,85±8,5 ans. Des comorbidités ont été relevées chez 36 patients (48 %). Ils étaient répartis comme suit : diabète (n=22), HTA (n=13, dyslipidémie (n=13), maladie gastro-intestinale (n=4), hypothyroïdie (n=2), accident-vasculaire cérébral (n=2) et fibrillation auriculaire (n=1). Au moment de l’étude, l’activité moyenne de la maladie mesurée par le DAS28 CRP était 4,08±1,3 chez les patients ayant des comorbidités et 3,81±1,3 chez les patients sans comorbidités. La présence de comorbidités n’avait pas d’influence sur l’activité de la maladie (p=0,690).
Concernant le traitement de fond biologique actuel, les molécules les plus prescrites étaient l’Infliximab (22,7 %), le Certolizumab (22,7 %) et le Tocilizumab (22,7 %). La durée moyenne de prise du traitement biologique actuel était similaire dans les 2 groupes (comorbidités (+) : 38,91±48,59 mois vs comorbidités (−) : 35,56±29,14 mois, p=0,206). L’infection par le Covid-19 était observée seulement dans le groupe comorbidités (−). La couverture vaccinale anti-Covid-19 était comme suit : 46 % dans le groupe comorbidités (+) vs 54 % dans le groupe comorbidités (−) sans différence significative (p=0,752).
L’adhésion au traitement biologique était auto-déclarée par 94 % des patients comorbidités (+) vs 95 % des patients comorbidités (−). Cette adhésion n’était pas statistiquement différente entre les 2 groupes (p=0,934).
Conclusion |
Notre étude a montré que la présence de comorbidités n’a pas empêché les patients PR de continuer de prendre leur biologique durant la période de la pandémie Covid-19.
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Vol 43 - N° S1
P. A160 - juin 2022 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.