Les tics sont moins fréquents chez les adultes que chez les enfants. Leur répartition et spécificité selon le sexe, et les comorbidités associées sont peu connues dans cette tranche d’âge.

Caractériser la relation entre la sévérité des tics et la gêne ressentie chez les femmes par rapport aux hommes; évaluer et standardiser les méthodes de dépistage des comorbidités psychiatriques.

Les adultes atteints de tics étaient inclus à Calgary et Paris et suivis prospectivement pendant 12 mois. Nous avons comparé la gêne associée aux tics chez les femmes par rapport aux hommes, en utilisant l’échelle globale de sévérité des tics de Yale (YGTSS) et l’échelle de qualité de vie du syndrome de Gilles de la Tourette (TS-QOL). Nous avons déterminé les sensibilités et spécificités des outils de dépistage des comorbidités psychiatriques fréquemment associées aux tics.

À ce jour, le registre compte 61 patients: 42 (69 %) avec tics primaires (74 % hommes, âge de début: 10 ans), 19 (31 %) avec tics fonctionnels (89 % femmes, âge de début: 16 ans). La gêne associée aux tics primaires ne différait pas selon le sexe. Les tics fonctionnels étaient plus nombreux, complexes, associés à davantage de gêne et de symptômes auto-rapportés de TDAH, d’anxiété et de dépression que les tics primaires (p<0,05).

Les effectifs actuels n’ont pas permis de montrer une différence de présentation au diagnostic des tics primaires selon le sexe. Un tiers de la cohorte représentait des patients avec tics fonctionnels, ce qui s’inscrit dans une explosion de cas depuis le début de la pandémie Covid-19. Les résultats des auto-questionnaires renforcent la nécessité de confirmer cliniquement tous les diagnostics psychiatriques.

À ce jour, davantage d’inclusions dans notre registre international sont nécessaires pour répondre à notre objectif principal. Les données de suivi permettront également d’explorer des concepts importants de la pathologie.