En Côte d’Ivoire, il n’existe pas de filière organisée de prise en charge des AVC comme dans la majorité des pays d’Afrique subsaharienne francophone.

Les services pré hospitaliers sont rares et manquent d’efficacité.

Il n’y a pas de véritable unité neurovasculaire et les malades sont pris en charge dans les services d’urgences classiques aux différents niveaux de la pyramide sanitaire, où les spécialistes ne sont disponibles qu’au niveau tertiaire et uniquement dans les deux principales villes du pays. Les CHU, centres de référence, manquent de ressources humaines et d’équipements spécialisés disponibles en urgence.

La thrombolyse n’est pratiquée que dans un seul centre hospitalier privé à la charge du patient, ce qui limite considérablement sa mise en œuvre. La thrombectomie mécanique est également techniquement possible dans une structure privée à Abidjan, la capitale économique, mais n’a pas encore été réalisée.

En matière de ressources humaines, la Côte d’Ivoire compte 35 neurologues, dont un seul spécialisé en pathologie neurovasculaire, plusieurs autres ayant tout de même des compétences vasculaires. La neuroradiologie interventionnelle est réalisée par un neurochirurgien formé aux techniques de thrombectomie et d’embolisation.

Enfin, la prise en charge post-AVC est difficile en raison de l’insuffisance de structures de rééducation fonctionnelle et de personnel qualifié (kinésithérapeutes, ergothérapeutes, orthophonistes, psychologues…).

Cependant, la prévention primaire et secondaire est réalisée à tous les niveaux de la pyramide sanitaire et est en passe d’être améliorée par la mise en place de mesures faisant intervenir la télémédecine (télé-AVC) en collaboration avec la SFSD.