La maladie de Parkinson est une affection neurodégénérative caractérisée par des symptômes moteurs akinésie, hypertonie crantée tremblement de repos, dopa sensible.

Notre objectif était d’étudier les aspects épidémiologiques des patients atteints de maladie de Parkinson, forme précoce en Algérie.

Le recrutement des patients ayant une symptomatologie parkinsonienne s’est déroulé au service de neurologie du CHU de Blida. C’est une étude prospective sur une période de 12 ans (2006 à 2018). Les données épidémiologiques et démographiques ont été recueillies. Les dossiers des malades présentant d’autres mouvements anormaux ne permettant pas un classement nosologique de parkinsonisme n’ont pas été retenus. L’analyse statistique des données a été réalisée par l’utilisation du logiciel SPSS dans sa 20^e version.

Le nombre de patients colligés était de 488 cas, 122 patients (25 %) avaient un début de la maladie avant 50 ans. L’âge moyen de début de la maladie : 33,44±5,509, l’effectif le plus élevé avait un âge de 34 ans. Le sex-ratio 2/1. Consanguinité : 35 % consanguins et 65 % non consanguins. Dans notre série 23 cas index (18,85 %) atteints de maladie de Parkinson ont rapporté des cas similaires dans la famille dont 30 patients (24, 59 %) avaient un âge≤50 ans.

La maladie de Parkinson forme précoce diffère de celle de la forme tardive par son profil épidémiologique, clinique et évolutif ; elle peut être familiale ou sporadique. Le facteur génétique joue un rôle important. Nos patients sont jeunes, actifs et en âge de procréer pour les femmes. Le vécu de ses patients est long, sans retentissement sur la vie socioprofessionnelle.

Les données de notre travail montrent que la maladie de Parkinson forme précoce notamment les formes familiales sont fréquentes en Algérie. La consanguinité semble jouer un rôle important.