De l’apprentissage au Prix Nobel : le fabuleux destin d’Henri Moissan - 23/04/08
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Résumé |
Né à Paris le 28 septembre 1852, d’un employé des chemins de fer de l’Est et d’une couturière, Henri Moissan suivit à Meaux un enseignement secondaire ne menant pas au baccalauréat. En 1869, il obtint le diplôme d’études de l’enseignement secondaire spécial. Il entra alors en apprentissage chez un horloger meldois. L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais un événement, dramatique pour la France, allait avoir des retombées bénéfiques pour Henri Moissan. Sous la menace de l’armée prussienne, la famille Moissan va se réfugier dans la proche banlieue parisienne. C’est alors que le jeune Henri va pouvoir bénéficier d’un ascenseur social efficace : le diplôme de pharmacien de deuxième classe, qui, contrairement à celui de première classe, ne nécessitait pas le baccalauréat. Moissan entre donc comme stagiaire à la pharmacie Baudry en 1871. En même temps, il va suivre l’enseignement de l’École de chimie fondée par Frémy, puis il intégrera le laboratoire de Dehérain au Muséum, où il va s’adonner à des travaux de physiologie végétale sur la respiration des plantes. Poursuivant en parallèle des études secondaires classiques, il deviendra bachelier ès sciences, ce qui lui permettra d’accéder au diplôme de pharmacien de première classe, puis au doctorat ès sciences. En 1883, Moissan deviendra professeur agrégé à l’École supérieure de pharmacie de Paris. C’est en 1886, qu’il va isoler le fluor par électrolyse de l’acide fluorhydrique, en présence de fluorure de potassium et à basse température. Professeur de toxicologie, il s’intéressera à la synthèse du diamant, ce qui le conduira à initier la chimie des hautes températures avec son fameux four. Ces recherches et bien d’autres le conduiront à de nombreuses académies en France et à l’étranger et sa carrière sera couronnée par l’obtention du Prix Nobel en 1906. Homme cultivé, collectionneur d’autographes et de tableaux, Henri Moissan mourra en 1907. Rien de tout cela n’aurait été possible sans l’existence du diplôme de pharmacien de deuxième classe. Ce qui montre que le xixe siècle avait, moins que les siècles suivants, le culte sans nuances du diplôme et que la plus brillante des carrières scientifiques était, à l’époque, accessible à un ancien apprenti horloger.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Summary |
Born in Paris on September 28, 1852, son of an eastern railways’ employee and of a dressmaker, Henri Moissanʼs secondary schooling in Meaux did not allow him to get access to the sesame diploma “baccalauréat” (GCE). In 1869, he did obtain a special certificate of secondary schooling so that he could become an apprentice in watch making. That could have been the end of the story, but dreadful event for France appeared to have beneficial effects for Moissan. Under the threat of the Prussian army, Moissanʼs family took refuge near Paris. This gave the young Henri the opportunity to register as a student for the second-class pharmacy diploma, which did not need, at the time, the GCE. Moissan became then a trainee in pharmacy in 1871.
Meanwhile, he followed the special schooling of “École de chimie” founded by E. Frémy, and then joined the laboratory of Dehérain at the Museum, where he worked in plant physiology. He finally obtained the famous “baccalauréat” (GCE) and could register as a student in first-class pharmacy. He became a pharmacist as well as a doctor in sciences.
In 1883, Moissan was named professor at the school of pharmacy in Paris. In 1886, he isolated fluorine by electrolysis of fluorhydric acid, in the presence of potassium fluoride, at a low temperature. He then studied diamond synthesis and gave a start to high temperature chemistry, designing his famous furnace. These findings and many others allowed Moissan to rise to membership in many learned academies around the world. Crowning achievement, Moissan won the Nobel Prize in 1906. A man of culture, collector of autographs and paintings, he died in 1907.
Nothing of that would have been possible if there had not been a second-class pharmacist diploma. The history of Henri Moissan is one of a rise from apprenticeship to the Nobel Prize.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Formation, Fluor, Diamant, Culture
Keywords : Training, Fluoride, Diamond, Culture
Esquema
Vol 66 - N° 1
P. 28-33 - janvier 2008 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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