La calcinose de la muqueuse gastrique est une affection bénigne caractérisée par des dépôts calciques dans le chorion de la muqueuse gastrique. Nous rapportons le cas d’une patiente de 39 ans, transplantée, hémodialysée, traitée par corticothérapie et compléments calciques/phosphorémiques, se plaignant de diarrhée chronique. La fibroscopie gastroduodénale retrouvait un aspect de gastrite atrophique et de petits dépôts blanchâtres focalement en surface de la muqueuse gastrique. L’examen histologique révélait des dépôts cristallins marron et gris-bleutés dans le chorion superficiel, colorés par le Von Kossa, typiques d’une calcinose gastrique. D’un point de vue pathogénique, la calcinose gastrique peut être classée en métabolique, dystrophique, iatrogénique et idiopathique. Dans notre observation, la calcinose gastrique était probablement mixte, favorisée par des troubles du métabolisme phosphocalcique liée à l’insuffisance rénale chronique et à l’hémodialyse, et surtout par les apports exogènes phosphocalciques médicamenteux. Chez les patients transplantés rénaux, la calcinose de la muqueuse gastrique est fréquente, retrouvée chez 15 à 29 % des patients.

The gastric mucosal calcinosis is a benign condition corresponding to calcium deposits in the gastric mucosa. A 39-year-old women, with an history of transplantation, transplant rejection and hemodialysis, treated with corticosteroids and calcium/phosphoremic supplements, had chronic diarrhea. Gastroduodenal fibroscopy found an atypical atrophic gastritis appearance with small focal whitish deposits in the gastric mucosa. Histological examination revealed brown and gray-bluish crystalline deposits in superficial chorion, stained by Von Kossa, leading to a diagnosis of gastric mucosal calcinosis. This lesion can be categorized as systemic, dystrophic, iatrogenic and idiopathic. In our observation, gastric mucosal calcinosis was probably mixed, linked to renal disorders, and mainly to exogenous phosphocalcic drug intakes. The gastric mucosal calcinosis is commonly found  in kidney transplant patients reaching a frequency of 15 to 29%.