Caractérisation de la signature transcriptomique des cellules médullaires dans l’ostéoporose de la mastocytose systémique - 27/11/21
Resumen |
Introduction |
La mastocytose systémique (MS) est une pathologie monoclonale rare, se présentant dans ∼30 % des cas avec un phénotype rhumatologique de type ostéoporose (OP) vertébrale. Cette OP se complique fréquemment de fractures vertébrales multiples, y compris chez des sujets jeunes. Les médiateurs produits par les mastocytes pathogènes activés expliqueraient pour part l’apparition de cette OP. Toutefois, d’importantes zones d’ombre persistent quant à la nature et la régulation des facteurs pathogéniques associés à cette OP. Nous émettons l’hypothèse qu’une approche transcriptomique, évaluant les cellules médullaires, peut identifier les déterminants spécifiques associés à une OP fracturaire dans la MS.
Patients et méthodes |
Nous avons analysé les données cliniques et les échantillons médullaires, recueillis lors du diagnostic de patients atteints de MS selon les critères OMS et suivis dans notre CHU. Nous avons recueilli les consentements écrits de ces patients. Douze patients atteints de MS avec OP fracturaire ont été appariés par âge et par genre à 12 patients atteints de MS sans OP ni fracture. Nous avons comparé par approche Nanostring nCounter® leur profil d’expression d’ARN messagers (ARNm). Un panel prédéfini de 800 transcrits pertinents pour une analyse ostéo-immunologique a été utilisé. Les valeurs d’expression des gènes ont été normalisées et comparées par un test de Wilcoxon à l’aide du logiciel R. L’analyse des voies de signalisation a exploité les bases de données C5, C7, KEGG et Reactome.
Résultats |
Le groupe avec OP et le groupe sans OP comportaient chacun 8 femmes et 4 hommes. L’âge moyen ne différait pas significativement entre les 2 groupes (OP : 56,1±8,7 vs sans OP : 57,1±9,3). Les 12 patients du groupe OP avaient tous au moins 1 fracture vertébrale (FV) avec en moyenne 4,9±2,6 FV. Les densités minérales osseuses lombaires et de hanches étaient significativement plus basses dans le groupe OP.
L’analyse transcriptomique a révélé que les MS avec OP présentaient un profil différent des MS sans OP, avec 26 gènes différentiellement exprimés (Cf Fig. 1).
L’analyse de voies de signalisation a montré qu’il s’agissait de notamment gènes impliqués dans la régulation du cycle cellulaire, dans l’activation des lymphocytes T, dans l’activité protéine kinase, ainsi que dans la différentiation et l’activation des cellules de la lignée monocytaire.
Conclusion |
Nos résultats mettent en évidence que l’approche transcriptomique médullaire est pertinente pour identifier les biomarqueurs associés à l’OP dans la MS. De plus, outre les mastocytes anormaux, ce processus semble également impliquer des cellules immunitaires non monoclonales, telles que le Lymphocyte T.
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Vol 88 - N° S1
P. A57 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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