Le risque cardiovasculaire est augmenté au cours des rhumatismes inflammatoires chroniques(R.I.C). Les facteurs de risque cardiovasculaires (FDRCV) doivent être recherchés systématiquement car ils sont associés à une surmortalité au cours du R.I.C. Le but de ce travail est d’évaluer la prévalence des facteurs de risque cardiovasculaires chez les patients atteints de R.I.C sous biothérapies et d’analyser sa relation avec l’activité de la maladie.

Il s’agit d’une étude descriptive menée au service de rhumatologie chez des patients atteints de R.I.C sous biothérapies sur une période moyenne de 3 ans. Pour chaque patient nous avons recueilli les facteurs de risque cardiovasculaires à savoir : hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie, le tabac, l’obésité. L’analyse statistique a été réalisée par le logiciel SPSS.20. Une valeur de p<0,05 était considérée comme significative.

Trente-deux patients sous biothérapie ont été inclus. L’âge moyen était de 43,09 avec un écart type de 16,54 dont 17 patients de sexe masculin (53,1 %) et 15 de sexe féminin (46,9 %), Tous les patients étaient sous biothérapie avec une durée moyenne de 3 ans et un écart type de 1,534. Les facteurs de risque cardiovasculaires étaient retrouvés chez 12 patients soit 37,5 % répartis comme suit : hypertension artérielle et diabète de type 2 à 9,4 %, tabac actif à 9,4 %, hypertension artérielle et dyslipidémie à 6,2 %, hypertension artérielle essentielle à 3,1 %, hypertension artérielle et dysthyroïdie à 3,1 %. Concernant l’activité de la maladie chez les patients avec FDRCV, elle était repartie comme suit : 8 malades en rémission soit 25 %, 2 malades en activité modérée soit 6,25 %, 1 malade en activité faible soit 3,12 % et 1 malade en activité élevée soit 3,12 %. Nous n’avons pas trouvé d’association statistiquement significative entre facteurs de risque cardiovasculaires et l’activité de la maladie, valeur p (p=0,260–0,160, et p=0,769)>0,05.

Les FDRCV sont fréquents au cours du RIC, nos résultats concordent avec ceux de la littérature. Dans notre étude nous n’avons pas trouvé d’association statistiquement significative entre FDRCV et activité de la maladie. Ceci peut être expliqué par le rôle protecteur des bDMARDS agissant sur le phénomène inflammatoire.