Dépistage de la démence dans une population tunisienne suivie pour PR - 27/11/21
Resumen |
Introduction |
La polyarthrite rhumatoïde (PR) est un rhumatisme inflammatoire chronique potentiellement pourvoyeur de complications neuropsychologiques. Pour la démence, les données sont plus contradictoires mais certaines études ont suggéré une augmentation du risque en cas de PR. L’objectif de notre étude était d’évaluer la fréquence des troubles de la mémoire chez les patients atteints de PR et de préciser les facteurs qui lui sont associés
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale sur 6 mois incluant des patients suivis pour une PR selon les critères ACR/EULAR 2010. Nous avons colligé les données sociodémographiques, cliniques, biologiques, radiologiques et thérapeutiques de ces patients. Pour le dépistage de la démence nous avons utilisé Le test CODEX (Cognitive disorders examination) qui est un test ultra-rapide pour évaluer les fonctions cognitives des sujets âgés.
Résultats |
Nous avons colligé 84 patients dont 13 parmi eux étaient des sujets âgés (âge supérieur à 65 ans), l’âge moyen de nos patients était de 52,9±12,4 ans. Une nette prédominance féminine était notée avec un sex ratio=0,15. La plupart des patients étaient mariés (75 %) avec un nombre d’enfant en moyenne de 3, vivant dans un milieu urbain (72,6 %). L’indice de masse corporelle (IMC) était en moyenne de 27,36±5,6 Kg/m2 traduisant un surpoids. Le niveau d’instruction des patients était par ordre de fréquence décroissante: primaire (36,9 %), analphabète (29,8 %), secondaire (28,6 %), et universitaire (4,8 %). La majorité des patients avaient une couverture sociale et 7,2 % des patients étaient tabagiques. Les manifestations extra articulaires de la PR étaient constatées chez 86,7 % des patients dominées surtout par le syndrome sec (81,9 %), l’ostéoporose (38,6 %) et la fibrose pulmonaire (13,3 %). L’évaluation des patients a révélé une maladie modérément active avec un Das28 moyen=3,75±1,3 chez la majorité des patients. Le HAQ était en moyenne de 1,38±0,8 indiquant un handicap modérée. Concernant la prise en charge thérapeutique, 76,8 % des patients étaient sous corticothérapie par voie générale, 85,5 % sous méthotrexate, 18,1 % sous arava, et 51,2 % des patients étaient sous biothérapie dont plus de la moitié des cas étaient sous anti TNF alpha. Le test codex était effectué chez 68 % des patients et il était pathologique dans 32,1 % des. Chez le reste des patients le test n’était pas possible puisque c’étaient des sujets analphabètes. L’analyse statistique a révélé que plus le patient était âgé et du genre féminin, plus le test codex est pathologique avec un taux de significativité respective p=0,004, et p=0,05. Pas de relation significative établie entre le codex pathologique et l’IMC ainsi que le niveau d’instruction des patients. Par ailleurs nous avons noté une corrélation significative entre le Codex pathologique et l’activité de la maladie (DAS28) (p=0,05), le retentissement fonctionnel de la maladie (HAQ) (p=0,04). Concernant le traitement les patients sous biothérapie semble être protégé n effet le codex était souvent normale (p=0,03).
Conclusion |
Le dépistage de la démence a révélé un test pathologique dans plus de la moitié des cas. L’âge, le genre féminin, l’indice d’activité et le retentissement fonctionnel de la maladie étaient des facteurs prédictifs d’altération de test de codex chez nos patients.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 88 - N° S1
P. A194-A195 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?