Enquête sur la prescription de la corticothérapie générale par les rhumatologues marocains dans la polyarthrite rhumatoïde - 27/11/21
Resumen |
Introduction |
La prescription des glucocorticoïdes lors du diagnostic d’une polyarthrite rhumatoïde (PR) n’est plus systématiquement recommandée vu la difficulté de sevrage et de survenue d’effets indésirables. L’objectif de notre étude est d’évaluer la prescription de la corticothérapie générale par les rhumatologues marocains lors du diagnostic de la PR.
Matériels et méthodes |
Étude descriptive et d’évaluation de pratique conduite auprès des rhumatologues marocains des secteurs public et privé selon un questionnaire établi sur un mode déclaratif et anonyme. Ce dernier a comporté 24 questions à choix unique ou multiples. Ces questions ont été réparties en 5 items: données générales (3 questions), initiation de la corticothérapie au moment du diagnostic (7 questions), modalités et problèmes de sevrage (8 questions), automédication et information du malade (6 questions). L’élaboration du questionnaire a été réalisée dans “Google Forms” puis les données collectées ont été analysées avec le logiciel SPSS version 13.0.
Résultats |
Un total de 100 rhumatologues marocains a répondu au questionnaire. Au moment du diagnostic de PR, 14 % des rhumatologues initiaient la corticothérapie chez tous les malades, 41 % chez deux tiers de leurs malades, 23 % chez le un tiers, 20 % chez la moitié et 2 % chez aucun malade. La dose d’initiation était entre 7,5 à 10mg/j en équivalent prednisone pour 52 % des rhumatologues et entre 5 à 7,5mg/j chez 38 %. Les deux premières indications d’initiation de la corticothérapie étaient une poussée d’activité et l’accompagnement de traitement conventionnel. Concernant le sevrage, 46 % des rhumatologues envisagent le sevrage après 3 à 6 mois de traitement, 26 % entre 6 mois et un an, 23 % dans moins de 3 mois et 5 % dans plus d’un an. 35 % atteignent le sevrage chez deux tiers de leurs malades. Les principaux problèmes rencontrés lors du sevrage sont l’automédication et le rebond de la maladie. 96 % des rhumatologues étaient pour d’instaurer des séances d’éducation thérapeutique en utilisant différents outils adaptés au contexte du patient et de sa maladie.
Discussion |
. En raison des effets indésirables liés à l’utilisation de la corticothérapie au long cours même pour des posologies faibles, les groupes d’expert insistent actuellement sur une durée de corticoïdes courte afin d’obtenir une dose cumulée faible. L’applicabilité en vie réelle des recommandations actuelles est difficile à atteindre. Dans notre enquête, 46 % des rhumatologues envisagent un sevrage entre 3 à 6 mois et seulement 35 % arrivent à l’atteindre chez deux tiers de leurs malades. Ceci est surtout compromis par le risque d’automédication et de dépendance retrouvé également dans notre enquête.
Conclusion |
La prescription de corticoïdes dans la PR doit être basée sur l’évaluation de la balance bénéfice-risque avec un respect d’une dose cumulée faible. Une collaboration entre rhumatologue et patient est nécessaire afin de prévenir le risque de toxicité des corticoïdes et d’atteindre l’objectif d’arrêt.
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Vol 88 - N° S1
P. A193 - décembre 2021 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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